La Bourse de Paris a terminé en hausse mardi grâce à plusieurs indicateurs de bon augure aux Etats-Unis
mercredi 26 septembre 2012, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris finit en hausse grâce à des indicateurs américains :
La Bourse de Paris a terminé en hausse mardi grâce à plusieurs indicateurs de bon augure aux Etats-Unis, mais le marché reste inquiet de la situation de l’Espagne qui tergiverse toujours sur sa demande d’aide à ses partenaires européens.
L’indice CAC 40 a gagné 0,47% à 3.513,81 points. Le volume d’échangesa été très faible, avec 2,439 milliards d’euros, témoignant de la prudence des investisseurs.
"L’indice parisien a résisté grâce à de bons indicateurs américains qui compensent les mauvaises nouvelles macroéconomiques en provenance de l’Europe", relève Renaud Murail, gérant d’actions chez Barclays Bourse.
Le moral des ménages a fortement rebondi aux Etats-Unis en septembre, pour s’établir à son niveau le plus élevé en sept mois, laissant "présager une bonne tenue de la consommation outre-Atlantique pour le quatrième trimestre", estiment les économistesd’ING.
Une autre bonne surprise est venue de l’immobilier, car le prix des logements a continué à se redresser après des années de crise.
La situation de l’Europe est nettement plus délicate.
L’agence de notation financière Standard and Poor’s (S&P) a revu en baisse ses prévisions pour la zone euro, qui devrait selon elle connaître une récession de 0,8% cette année puis une stagnation en 2013.
A ces inquiétudes, s’ajoute la réticence de l’Espagne à faire appel à un programme de sauvetage global après celui accordé en juin par Bruxelles à ses banques.
"L’Espagne tarde à agir et risque de se retrouver à nouveau sous la pression des marchés ce qui lui laisserait une marge de manœuvre beaucoup plus faible pour négocier", avertit M. Murail.
Pour preuve, Madrid a dû payer plus cher pour lever ce mardi près de 4 milliards d’euros à court terme.
La semaine est décisive pour le pays. Le gouvernement espagnol présentera jeudi son budget 2013 et un nouveau plan de réformes. Vendredi, un audit indépendant dévoilera les besoins de financement des banques du pays.
Et les régions font de plus enplus pression sur l’Etat central. Après la Catalogne et Valence, l’Andalousie envisage de demander à ce dernier 4,9 milliards d’euros.
Le discours du président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, qui s’exprimait devant la Fédération allemande de l’industrie (BDI), a peujoué sur la tendance car "rien de nouveau n’en est ressorti", juge M. Murail.
M. Draghi a assuré que les premiers effets des mesures prises par la BCE se faisaient déjà sentir. Il a aussi appelé les gouvernements à mettre en œuvre des réformes structurelles pour compléter les mesures de soutien prises par les autorités monétaires.
Du côté des valeurs, le secteur bancaire a terminé en ordre dispersé. Société Générale a gagné 2,35% à 23,96 euros et BNP Paribas 1,14% à 39,51 euros. Crédit Agricole a terminé à l’équilibre (+0,07% à 5,72 euros) aprèsla dégradation de la recommandation sur son titre par Goldman Sachs d’"achat" à "neutre".
Vivendi a signé la plus belle performance de la cote (+3,15% à 15,91 euros). Sa filiale SFR estime que sa situation est désormais stabilisée après l’arrivée de Free sur le marché de la téléphonie mobile et prévoit une amélioration en fin d’année.