Bourse de Paris : nouvelle forte baisse (-2,10%), les financières rechutent

La Bourse de Paris a de nouveau fini en forte baisse mercredi, le CAC 40 perdant 2,10% et retombantà son niveau du plus fort de la crise financière en mars

PARIS, 11 juin 2008 (AFP)

mercredi 11 juin 2008, par AFP

La Bourse de Paris a de nouveau fini en forte baisse mercredi, le CAC 40 perdant 2,10% et retombantà son niveau du plus fort de la crise financière en mars, dans un marché où les valeurs financières ont connu une rechute.

L’indice parisien a abandonné 100,17 points à 4.660,91 points, dans un volume de transactions de 6,3 milliards d’euros. Depuis le début du mois, après plusieurs séances du même type, le recul de l’indice atteint 7%.

Londres et Francfort ont toutes deux cédé 1,78%, et l’Eurostoxx 50 1,83%.

La séance avait pourtant plutôt bien commencé (jusqu’à +0,75% dans les premiers échanges), menée par un rétablissement des cours des actions des banques. Mais elles ont ensuite complètement retourné la tendance après l’apparition de nouvelles craintes pour le secteur.

Le CAC 40 a ainsi lâché 90 points en une heure en début d’après-midi.

"C’est une sale journée, tant dans l’amplitude que dans la forme de labaisse. On avait commencé avec les valeurs industrielles et +utilities+ (services aux collectivités, ndlr) attaquées, mais les banques soutenaient l’indice. Puis les banques sont parties en baisse", a expliqué à l’AFP Frédéric Rozier, de la société de gestion Meeschaert.

"Ce qu’on entend, c’est que l’augmentation de capital de Lehman Brothers ne serait pas suffisante, et que le président de Bank of America estime que certaines banques ne peuvent pas s’en sortir sans l’intervention de la Réserve fédérale américaine", a-t-il poursuivi.

La remontée très rapidedes cours du pétrole, en fin de séance en Europe, a également précipité la chute, dans un contexte où "clairement le marché intègre une remontée des taux rapide de part et d’autre de l’Atlantique", selon M. Rozier.

"Le climat est redevenu très morose. On s’était installé dansune bonne dynamique en avril et en mai. Mais maintenant, on ne voit pas ce qui pourrait redonner une bonne orientation. Même un hypothétique retournement du baril n’aurait pas beaucoup d’effet", a estimé le gérant.

Société Générale (-3,25% à 57,46 euros), BNP Paribas (-1,89% à 59,65 euros) et Crédit Agricole (-1,67% à 13,58 euros) ont mis fin en cours de séance à leur rebond de ces derniers jours.

France Télécom (-0,11% à 18,02 euros) a servi de refuge, "grâce à la récurrence de ses revenus, ce qui n’est pas un bon signe quant au sentiment du marché", aexpliqué M. Rozier.

Michelin (-6,37% à 47,78 euros), Veolia Environnement (-5,72% à 40,40 euros) et Saint-Gobain (-4,97% à 45,73 euros) ont été les valeurs les plus attaquées au sein du CAC.

Accor (-0,15% à 46,48 euros) s’en est sorti grâce à des informations de presseselon lesquelles la justice avait confirmé en appel le remboursement par l’Etat de 156 millions d’euros au groupe hôtelier, en vertu d’une jurisprudence européenne sur l’imposition des dividendes.

Lagardère (-4,21% à 42,06 euros) a pâti de la révélation de son conflit avec le Crédit Mutuel, acquéreur en 2006 d’actions EADS dans des conditions qu’il estime biaisées par un éventuel délit d’initié.

Vallourec (+0,72% à 200,60 euros) a été la seule valeur du CAC 40 en hausse, profitant de la montée du pétrole.

Arkema (-3,01% à 38,62 euros) a étéaffecté par une amende de 59 millions d’euros infligée par la Commission européenne pour sa participation à un cartel dans le chlorate de sodium.

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