La Bourse de Paris a pris 0,21%, aidée par le raffermissement du dollar
La Bourse de Paris a terminé en légère hausse vendredi, le CAC 40 gagnant 0,21%, grâce à la hausse du billet vert et à la baisse des prix du pétrole
PARIS, 13 juin 2008 (AFP)
vendredi 13 juin 2008, par AFP
La Bourse de Paris a terminé en légère hausse vendredi, le CAC 40 gagnant 0,21%, grâce à la hausse du billet vert et à la baisse des prix du pétrole, malgré un indice de confiance des consommateurs décevant aux Etats-Unis.
L’indice parisien a pris 10 points à 4.682,30 points, dans un volume de transactionsplus modeste que la veille, de 5,3 milliards d’euros. Il s’est redressé en fin de séance après avoir évolué dans le rouge jusque vers 14H00 GMT.
Londres a avancé de 1,17%, Francfort de 0,76% et l’Eurostoxx 50 de 0,59%.
"Le dollar remonte et le baril baisse, en partie grâce aux déclarations d’officiels américains et anglais en vue de restreindre l’activité des fonds d’investissement sur le brut coté à New York", a expliqué à l’AFP un vendeur d’actions parisien.
Ce double mouvement, bénéfique aux actions européennes, a permis de reléguer au secondplan "des statistiques américaines qui sont au mieux conformes aux attentes, comme l’inflation, au pire inquiétantes, comme la confiance des consommateurs", a-t-il poursuivi.
La place parisienne, en net repli toute la matinée, a paradoxalement regagné du terrain après l’annonce d’unehausse plus élevée que prévu des prix à la consommation en mai aux Etats-Unis, accompagnée d’une progression modérée de l’indice de base (hors énergie et alimentation).
"Il n’y a pas matière à paniquer et la situation sur le front des prix ne justifie pas de réaction précipitée et excessive sur le plan de la politique monétaire", a relativisé dans une note Adrien Pichoud, économiste chez Global Equities.
Le marché a également bénéficié de la hausse marquée de titres comme Peugeot, EADS ou Michelin, ainsi que du rebond des valeurs financières, après les propos rassurants du secrétaire américain au Trésor Henry Paulson, qui a jugé que les banques d’investissement avaient "fait des progrès".
"Enfin, on a une reprise encourageante sur le front des fusions-acquisitions, avec les discussions entre Inbev et Anheuser-Busch et la perspective d’une consolidation du secteur bancaire en Allemagne", a ajouté le vendeur d’actions.
EDF (-5,23% à 61,60 euros) a de nouveau pesé sur le CAC 40, après les 5,63% perdus jeudi, toujours pénalisé "par l’éloignement de la convergence des prix de l’électricité entre la France et le reste de l’Europe", selon le vendeur d’actions interrogé par l’AFP.
Carrefour (+0,30% à 43,36 euros) a bénéficié d’informations de presse affirmant que toutes ses enseignes Champion seraient transformées en Carrefour Market d’ici à la fin 2009, une évolution vue comme favorable par les analystes.
Peugeot (+4,04% à 37,37 euros) et plus encore Michelin (+7,08% à 51,41 euros) ont profité du relèvement de la recommandation de Goldman Sachs, tandis que Renault (+1,01% à 58,89 euros) s’est redressé en même temps que le CAC 40, malgré des performances décevantessur le marché européen.
Veolia Environnement (+1,33% à 39,55 euros) a rebondi après le relèvement de la recommandation de CA Cheuvreux à "surperformance", mécanique après la chute récente du titre, puisque les analystes ont maintenu leur objectif de cours quasi inchangé à 47 euros.
EADS (+3,74% à 14,16 euros) a été tiré par le raffermissement du dollar, malgré la révélation par son partenaire américain Northrop Grumman d’erreurs "mineures" d’appréciation par le Pentagone dans l’évaluation des propositions pour le renouvellement de sa flotte d’avions ravitailleurs.
Club Méditerranée (+0,45% à 33,80 euros) n’a pas vu sa perte nette semestrielle sanctionnée. Le bénéfice opérationnel courant loisirs, indicateur de la rentabilité des villages du groupe français, a grimpé au cours de ce semestre de 61%.
Sequana Capital (-4,87% à 14,25 euros) a souffert de l’abandon par sa filiale papetière Arjowiggins du rachat d’une usine allemande, en raison des exigences de la Commission européenne en matière de concurrence.