Vincent Bolloré [Havas] déjà lassé de ses gratuits ?
L’incursion de l’homme d’affaires dans les quotidiens gratuits pourrait tourner court. Selon le blog de Renault Revel (L’Express), Bolloré souhaite céder ses deux gratuits (Matin Plus et Direct Soir) au plus offrant, une information aussitôt démentie par le groupe. En revanche, le président d’Havas a annoncé il y a quelques jours son souhait de prendre le contrôle de CSA.
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vendredi 20 juin 2008, par Performance Bourse
L’incursion de l’homme d’affaires dans les quotidiens gratuits pourrait tourner court. Selon le blog de Renault Revel (L’Express), Bolloré souhaite céder ses deux gratuits (Matin Plus et Direct Soir) au plus offrant, une information aussitôt démentie par le groupe. En revanche, le président d’Havas a annoncé il y a quelques jours son souhait de prendre le contrôle de CSA.« Si demain tous nos concurrents achetaient des affaires d’études, il faudrait bien qu’Havas s’intègre » explique-t-il. « On ne manquera pas l’épisode des études », assure-t-il pour justifier son intérêt pour le cabinet français, dont le groupe Bolloré détient 40%.
L’homme d’affaires a également laissé entendre qu’il pourrait être intéressé par une station de radio, même s’il précise n’avoir « aucun projet » en ce sens. Toujours dans le secteur des médias, il « aimerait beaucoup » acquérir une deuxième chaîne de télévision.
Havas bien armé pour affronter la crise Autre branche d’activité de Bolloré, Havas annonce par ailleurs des perspectives optimistes pour l’exercice en cours. Le groupe publicitaire table pour 2008 sur une croissance organique comprise entre 5% et 8% et vise une marge opérationnelle de 15% (11% l’an dernier).
Bolloré se dit serein devant la crise, arguant que le modèle d’Havas, qui repose sur l’intégration avec le numérique au cÃ…ôur de toutes les disciplines, et son développement dans le monde lui permettront de résister. « La crise, si elle survient, pourrait même être une opportunité pour Havas », a-t-il ajouté, évoquant ainsi la possibilité de nouvelles acquisitions pour le groupe. Si une opportunité venait à se présenter pour Havas, Bolloré pourrait suivre « en ligne avec sa part du capital » (29%) et mobiliser ainsi jusqu’à 2 milliards d’euros.