Paris en légère baisse après la sanction de Moody’s (-0,13%)
A 09H16 (08H16 GMT), l’indice CAC 40 perdait 4,57 points à 3.435,01 points, après avoir terminé en forte hausse de 2,93% la veille.
mardi 20 novembre 2012, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris en légère baisse après la sanction de Moody’s (-0,13%) :
La Bourse de Paris débutait la séance en légère baisse mardi (-0,13%), digérant sans panique la perte du triple A de la France auprès de l’agence Moody’s, avant une réunion européenne sur la Grèce.
Le marché parisien utilisait comme prétexte la sanction de Moody’s contre la France, annoncée dans la nuit mais largement anticipée par les investisseurs, pour marquer une pause après sa performance de la veille.
"La réaction des marchés restera limitée comme après la dégradation de la France par l’agence Standard and Poor’s", en janvier 2012, soulignent les économistes chez le courtier Aurel BGC.
"Les valeurs financières françaises sont les plus fragilisées et le +spread+ (écart de taux, ndlr) France/Allemagne devrait légèrement augmenter", pronostiquent-ils simplement. De fait l’écart de taux n’augmentait que très légèrement, à 73 points, mardi matin.
Moody’s Investors Service a abaissé d’un cran la note de la France à "Aa1" et l’a assortie d’une perspective négative, ce qui signifie qu’elle pourrait l’abaisser à nouveau à moyen terme.
Pour justifier sa décision, l’agence a invoqué un "risque" qui plane sur la croissance économique de la France, en raison de "multiples défis structurels", dont "une perte de compétitivité graduelle mais continue" et "des rigidités des marchés du travail, des biens et des services".
Cette nouvelle "refroidit l’ambiance sur les marchés, avant la réunion des ministres européens sur la zone euro", estiment les économistes chez Crédit Agricole CIB, même s’ils jugent les progrès sur le dossier budgétaire américainsont de nature à maintenir un certain optimisme parmi les investisseurs.
Les marchés vont rapidement se tourner vers Bruxelles où se tient à partir de 17H00 une réunion des ministres des Finances de la zone euro pour discuter des moyens de réduire la dette de la Grèce et autoriserla reprise des versements des prêts de l’Union européenne et du Fonds monétaire international.
Compte tenu des oppositions entre les créanciers internationaux sur la manière de réduire la dette du pays, "il y a un risque qu’un accord sur la Grèce soit une nouvelle fois repoussé", souligne Crédit Agricole CIB, qui ne voit pas là pour autant le scénario le plus probable.
La journée sera dépourvue d’indicateur majeur en zone euro, mais le marché surveillera toutefois un emprunt de court terme de l’Espagne. Aux Etats-Unis, les investisseurs regarderont les mises en chantier de logements pour octobre.
Les valeurs bancaires tiraient le marché parisien vers le bas après Moody’s, à l’image de BNP Paribas (-0,65% à 40,82 euros), Crédit Agricole (-1,15% à 5,68 euros) et Société Générale (-0,60% à 25,63 euros).
Après avoir bondi la veille, les valeurs cycliques, dépendantes de la conjoncture, cédaient du terrain. Alcatel-Lucent perdait 1,12% à 0,80 euro, ArcelorMittal (-1,24% à 11,56 euros), Renault (-0,97% à 35,61 euros) et STMicroelectronics (-0,65% à 4,57 euros).
Veolia Environnement lâchait 0,17% à 7,49 euros. Le groupe a annoncé avoir recruté François Bertreau, ancien président du directoire du transporteur routier Norbert Dentressangle, au poste de directeur général adjoint des opérations, chargé de piloter la restructuration du leader mondial de l’eau.
En revanche, Carrefour (+1,24% à 18,36 euros) grimpait en tête du CAC 40 après avoir annoncé mardi la cession de sa participation de 60% dans sa filiale en Indonésie à son partenaire local CT Corp pour 525 millions d’euros.
Enfin, BigBen Interactive prenait 1,98% à 8,26 euros. La société a multiplié par dix son bénéfice net au premier semestre de son exercice décalé.