La Bourse de Paris a repris 1,40%, chasse aux bonnes affaires avant la Fed

La Bourse de Paris a terminé en net rebond mercredi, le CAC 40 gagnant 1,40% et profitant d’une vague de rachat des valeurs les plus sanctionnées dernièrement

PARIS, 25 juin 2008 (AFP)

mercredi 25 juin 2008, par AFP

La Bourse de Paris a terminé en net rebond mercredi, le CAC 40 gagnant 1,40% et profitant d’une vague de rachat des valeurs les plus sanctionnées dernièrement, dans un marché prudent avant la décision de la Réserve fédérale américaine.

L’indice vedette a pris 62,53 points à 4.536,29 points, dans un volumede transactions modeste de 5,02 milliards d’euros, au lendemain d’une baisse de 0,83%. Le CAC 40 n’a cessé d’accroître ses gains à l’approche de la clôture, aidé par le reflux des cours du pétrole.

Londres a avancé de 0,56%, Francfort de 1,25% et l’Eurostoxx 50 de 1,64%.

"On a un rebond technique suite à une longue période de baisse", a expliqué à l’AFP Bertrand Lamielle, directeur de la gestion actions chez B*Capital, alors que la place parisienne accuse encore un repli de 9,53% depuis le début du mois et de 19,20% depuis le début de l’année.

"Assezlogiquement, on voit remonter les dossiers qui avaient été très attaqués, comme Crédit Agricole, Saint-Gobain ou les valeurs automobiles. Inversement, des titres comme ArcelorMittal font l’objet de prises de bénéfices", a-t-il poursuivi.

Pour le responsable de B*Capital, il ne s’agit cependant pas "d’un retournement de marché" similaire à celui qui avait amené la nette hausse d’avril (+6,15%), un espoir prématuré au vu "des nouvelles actuelles" sur les marchés actions.

L’incertitude règne en particulier sur l’orientation à moyen terme des politiques monétaires. La Réserve fédérale américaine devrait annoncer à 18H15 GMT le maintien de ses taux directeurs à 2%, selon les économistes, mais pourrait également laisser entrevoir un resserrement monétaire ultérieur.

Dans ce contexte, les investisseurs profitent de leur activité moindrepour tenter d’identifier les titres susceptibles de bénéficier d’une future reprise, a souligné M. Lamielle, citant le secteur automobile ou les valeurs financières.

BNP Paribas (+2,00% à 61,08 euros), Crédit Agricole, qui a achevé mardi son augmentation de capital (+7,30% à 13,97euros), Société Générale (+4,50% à 58,10 euros) et Dexia (+2,71% à 11,74 euros) ont bénéficié de l’annonce du succès de l’augmentation de capital de la britannique Barclays, qui a levé 4,5 milliards de livres.

Essilor (-0,74% à 38,86 euros), EDF (-0,23% à 60 euros), Alstom (-1,30% à 148,94 euros) et ArcelorMittal (-2,22% à 63,75 euros) ont été parmi les rares valeurs vedettes à terminer en baisse, après avoir été parmi les plus prisées.

Saint-Gobain (+4,99% à 41,48 euros), Renault (+6,45% à 56,10 euros), Peugeot (+2,08% à 35,33 euros) et Michelin (+6,12% à 48 euros) se sont temporairement repris après un début de mois de juin calamiteux en Bourse.

Air Liquide (+2,08% à 85,75 euros) a été recherché après l’annonce de son investissement de 160 millions d’euros dans une unité de production d’hydrogène à Rotterdam (Pays-Bas).

Ipsen (-8,18% à 34,25 euros) a souffert de l’abaissement de la recommandation de Morgan Stanley de "surpondérer" à "sous-pondérer". La banque américaine juge que le marché sous-estime le risque d’un refus d’homologuer aux Etats-Unis Dysport (toxine botulique médicale) et Reloxin (toxine botulique esthétique).

Kaufman et Broad (+6,26% à 28,33 euros) s’est nettement repris après les 25% perdus entre le début du mois et mardi.

Vilmorin (-3,83% à 117,85 euros) a été pénalisé par le report de la cession de ses sociétés Oxadis (France) et CNOS Vilmorin(Pologne), faute d’accord avec le candidat à la reprise, Plan SAS.

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