Accord sur la dette grecque, après une négociation marathon
A 09H12 (08H12 GMT), le CAC 40 prenait 0,73% à 3.526,92 points.
mardi 27 novembre 2012, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris débute en hausse après l’accord sur la dette grecque :
La Bourse de Parisétait en hausse mardi matin, les investisseurs saluant l’accord arraché dans la nuit par les ministres des Finances de la zone euro sur la réduction de la dette grecque.
Les annonces de l’Eurogroupe sur la Grècepermettent "aux marchés européens de démarrer la journée du bon pied", relèvent les analystes d’IG.
Les négociateurs européens "n’avaient pas réussi à se mettre d’accord la semaine dernière et les investisseurs craignaient que les décisions ne soient de nouveau reportées", ajoutent-ils.
Les créanciers publics d’Athènes (Union européenne, Fonds monétaire international, Banque centrale européenne) se sont entendus, après plus de 13 heures de réunion, pour que la dette du pays soit ramenée à 124% du Produit intérieur brut (PIB) d’ici 2020. Cela représente un allégement d’environ 40 milliards d’euros d’ici 2020, selon une source européenne.
Cet accord a permis d’ouvrir la voie au versement d’une tranche d’aide de plus de 40 milliards d’euros sans laquelle la Grèce était condamnée à la faillite.
"L’effet positif devrait toutefois être limité car la date butoir sur le +mur budgétaire+ (hausse automatique d’impôts et baisse drastique des dépenses publiques au 1er janvier, ndlr) aux Etats-Unis approche", ce qui maintient les marchés dans l’incertitude, souligne Markus Huber d’ETX Capital.
La Maison Blanche s’est dit "confiante" sur l’issue des négociations, et a salué les déclarations de certains républicains sur la nécessité de davantage de recettes fiscales.
Au chapitre des rendez-vous économiques, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) va dévoiler ses perspectives dans la matinée.
Plusieurs emprunts obligataires sont également attendus en zone euro et notamment une émission à moyen et long terme en Italie.
Sur le front des valeurs, le secteur bancaire était recherché après l’accord sur la réduction de la dette grecque. Crédit Agricole prenait la tête des hausses au sein du CAC 40 (+2,57% à 5,79 euros), suivi par Société Générale (+1,87% à 26,94 euros) et BNP Paribas (+1,27% à 42,35 euros).
ArcelorMittal gagnait 1,78% à 11,74 euros. François Hollande devait rencontrer le PDG du groupe Lakshmi Mittal ce mardi, alors que la tension est encore montée d’un cran entre le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg -* promoteur d’une nationalisation temporaire du site de Florange -* et le géant de la sidérurgie.
Renault prenait 0,85% à 38,13 euros après avoir signéune lettre d’intention avec le Venezuela pour étudier l’implantation d’une usine d’assemblage d’une capacité d’environ 30.000 véhicules. Le groupe, l’un des seuls grands constructeurs automobiles à ne pas encore fabriquer en Chine, veut construire une usine d’une capacité de 200.000 véhiculespar an à Wuhan (centre), a-t-on appris mardi de source proche du dossier.
Hors CAC 40, Nexans signait la plus forte progression du SBF 120 (+6,23% à 35,48 euros). Le chilien Madeco, le principal actionnaire du fabricant de câbles, a désormais la possibilité de détenir jusqu’à 28% de son capital (contre 22,5% actuellement) en vertu d’un avenant à leur accord conclu en mars 2011.
A l’inverse, Bic, leader sur le marché européen du briquet, était la lanterne rouge du SBF 120 (-3,14% à 96,60 euros) après la décision de l’Union européenne de ne pas reconduire la taxe anti-dumping sur les briquets chinois, en vigueur depuis plus de 20 ans.
Enfin, Aéroports de Paris cédait 1,37% à 58,19 euros après avoir vu son titre dégradé par JPMorgan Cazenove, passé de "neutre" à "sous-pondérer".