La Bourse de Paris a terminé en baisse jeudi, le CAC 40 cédant 1,40%, dans un marché qui a réagi négativement à la nette remontée des cours du pétrole et à l’affaiblissement du dollar.
PARIS, 21 août 2008 (AFP)
jeudi 21 août 2008, par AFP
La Bourse de Paris a terminé en baisse jeudi, le CAC 40 cédant 1,40%, dans un marché qui a réagi négativement à la nette remontée des cours du pétrole et à l’affaiblissement du dollar.
L’indice vedette a perdu 61,26 points à 4.304,61 points, dans un volume d’échanges modeste de 3,8 milliards d’euros.
Londres a reculé de 0,03%, Francfort de 1,28% et l’Eurostoxx 50 de 1,41%.
Wall Street évoluait également en territoire négatif, échouant à donner du soutien aux Bourses européennes.
"Le dollar a perdu du terrain, le pétrole en a regagné : ils avaient été les deuxcatalyseurs du marché. Les gens jouent le thème du jour, c’est assez basique en ce moment", a observé un vendeur d’actions parisien interrogé par l’AFP.
Le marché actions, qui suit attentivement les cours du pétrole, a mal réagi à la nette progression des cours du baril jeudi. Le brut reprenait près de 6 dollars à New York au moment de la clôture parisienne, poussé à la hausse par la fonte des stocks d’essence américains.
"Aujourd’hui (jeudi) il n’y a pas beaucoup de nouvelles (sur les sociétés), c’est la macroéconomie qui conduit le marché", a ajouté levendeur.
L’indice composite des indicateurs économiques américains, censé préfigurer l’évolution de la conjoncture dans les six prochains mois, a reculé de 0,7% en juillet, faisant craindre une nouvelle panne de l’économie d’ici la fin de l’année, selon les chiffres du Conference Board.
De plus, l’activité a continué de se contracter en août dans le secteur industriel de la région de Philadelphie, même si le rythme était moins marqué que le mois précédent, avec un indice à -12,7 points contre -16,3 en juillet.
En matinée, le redressement de l’indice PMI composite (manufacturier et services) pour la zone euro à 48 points en août n’avait apporté aucun réconfort au marché parisien.
L’horizon sur le secteur de la finance restait par ailleurs obscur, alors que les analystes de Citigroup ont revu à la baisse leurs estimations derésultats pour le troisième trimestre pour les banques Goldman Sachs, Lehman Brothers et Morgan Stanley et que les inquiétudes restaient vives sur les instituts de refinancement hypothécaire américains Freddie Mac et Fannie Mae.
Lafarge (-2,95% à 77,98 euros) a souffert des résultats de son concurrent suisse Holcim, qui a vu son bénéfice net tomber de 53,2% à 1,338 milliard de francs suisses au premier semestre. Le secteur de la construction dans son ensemble a tiré la cote vers le bas, avec Bouygues (-2,38% à 41,49 euros), Vinci (-2,82% à 35,87 euros) et Saint-Gobain (-2,54% à 39,15 euros).
BNP Paribas (-2,72% à 56,81 euros), Société Générale (-1,46% à 60,73 euros), Dexia (-2,61% à 8,59 euros), Crédit Agricole (-2,62% à 12,99 euros) et Natixis (-3,42% à 5,65 euros) ont de nouveau été sous pression face au regain d’inquiétudes sur l’état de santé du secteur bancaire.
Gemalto (+11,94% à 27,75 euros) a été la bonne surprise de la journée après des résultats nettement supérieurs à ce qu’attendaient les analystes. Son résultat net a plus que doublé au premier semestre à 63 millions d’euros et le fabricant de cartesà puces a relevé son objectif de rentabilité pour 2008.
Air France-KLM (-3,76% à 15,61 euros) a pâti du renchérissement du pétrole et de l’accident d’un avion de Spanair qui a fait 153 morts mercredi après-midi à l’aéroport de Madrid. Par ailleurs, le groupe français prend conseil auprès de la banque Lazard pour un éventuel rachat d’Austrian Airlines.
Alcatel-Lucent (-1,95% à 3,78 euros) et Sanofi-Aventis (-3,61% à 46,75 euros) ont peiné face à la baisse du dollar.
ArcelorMittal (+1,33% à 52,53 euros), Eramet (+7,25% à 365,20 euros), Schlumberger (+5,04% à 66,67 euros) et Technip (+3,69% à 54,85 euros) sont montés avec les cours des matières premières.