La Bourse de Paris a cédé 2,03%, les inquiétudes sur les USA refont surface

La Bourse de Paris a terminé en forte baisse mercredi, le CAC 40 cédant 2,03% et effaçant l’intégralité de ses gains de la veille

PARIS, 3 sept 2008 (AFP)

mercredi 3 septembre 2008, par AFP

La Bourse de Paris a terminé en forte baisse mercredi, le CAC 40 cédant 2,03% et effaçant l’intégralité de ses gains de la veille, dans un marché qui s’interroge sur la résistance montrée jusqu’ici par l’économie américaine.

L’indice vedette a abandonné 91,94 points à 4.447,13 points, dans un volume d’échanges modeste de 4,203 milliards d’euros, au lendemain d’une hausse de 1,50%.

Londres a cédé 2,15%, Francfort 0,78% et l’Eurostoxx 50 1,17%.

"On réplique la tendance à New York, qui consiste à penser qu’on reste en situation de net ralentissement. Il ne faut pas crier victoire après les bonnes statistiques américaines de la semaine dernière", a expliqué à l’AFP un vendeur d’actions parisien.

Une salve de chiffres meilleurs que prévu, en particulier le produit intérieur brut des Etats-Unis au deuxième trimestre, avait favorisé un net rebond des marchés actions et une remontée du billet vert face à l’euro.

Mais selon le vendeur d’actions, "le marché se cherche encore avant les chiffres mensuels de l’emploi américain", dévoilés vendredi, qui pourraient témoigner d’un net vacillement après un début d’année marqué par des destructions de postes moins élevées que prévu.

Les investisseurs surveilleront également le Livre Beige de la Réserve fédérale américaine, publié ce mercredi à 18H00 GMT, "un bon complément d’informations pour évaluer plus précisément (...) les perspectives à court terme de l’économie américaine", pour le courtier Aurel.

Dans l’intervalle, "les thématiques +baisse du baril+ et +hausse du dollar+ restent très présentes", a poursuivi le vendeur d’actions, permettant aux valeurs du transport et aux groupes exportateurs de consolider leurs gains des dernièresséances.

Toutefois, note Aurel, "la baisse des prix des matières premières industrielles et énergétiques ne semble alléger que modérément les tensions inflationnistes", et laisse les banques centrales dans une position délicate face aux risques sur la croissance.

Total(-2,30% à 46,27 euros) s’est replié, pénalisé par le repli du baril de brut et l’abaissement de la recommandation de Goldman Sachs à "neutre", malgré l’annonce de la signature prochaine de contrats pour étendre ses périmètres de gisements en Syrie.

Les autres valeurs liées à l’énergie, comme EDF (-3,92% à 55,15 euros), GDF Suez (-3,90% à 38,43 euros), Vallourec (-2,60% à 172 euros) et Technip (-3,22% à 52,59 euros), souffrent également.

Michelin (+2,26% à 50,17 euros) a profité d’une étude favorable de Credit Suisse, qui s’attend à une "surperformance" du titre et salue une "meilleure stabilité de ses marges" et la hausse "des bénéfices après la restructuration et les fermetures d’usines".

Axa (-1,06% à 22,86 euros) a reculé après son envolée (+7,17%) de la veille, à l’instar de BNP Paribas (-1,27% à 63,68 euros), Crédit Agricole (-0,77% à 14,75 euros) et Société Générale (-1,20% à 67,03 euros). Seul Dexia (+3,47% à 10,26 euros) a terminé dans le vert.

Pernod Ricard (-1,91% à 65,10 euros) a essuyé des prises de profits malgré les commentaires positifs réservés à la récupération, par le groupe, dela distribution des marques de Vin&Sprit, en particulier la vodka suédoise Absolut.

Natixis (-4,11% à 5,84 euros) a reculé, alors que des analystes pronostiquent une forte décote (peut-être jusqu’à 50%, selon le Crédit Mutuel-CIC) sur son augmentation de capital de 3,7 milliards d’euros, attendue cette semaine.

Safran (+2,10% à 13,10 euros), porté par le regain de vigueur du dollar, a figuré parmi les rares titres qui ont préservé leurs gains de la veille.

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