Benjamin de Rothschild [Compagnie financière Edmond de Rothschild] s’ouvre à la Chine

Jusqu’ici peu concerné par la frénésie de fusions-acquisitions qui entoure actuellement le secteur bancaire international, la France entre, discrètement, dans le bal. La vénérable Compagnie Financière (LCF) Edmond de Rothschild accueille un nouvel actionnaire, Bank of China (BoC), qui va prendre 20% de son capital en échange de 236 millions d’euros.

Les nouvelles des Barons de la Bourse (PerformanceBourse.com)

lundi 22 septembre 2008, par Performance Bourse

Jusqu’ici peu concerné par la frénésie de fusions-acquisitions qui entoure actuellement le secteur bancaire international, la France entre, discrètement, dans le bal. La vénérable Compagnie Financière (LCF) Edmond de Rothschild accueille un nouvel actionnaire, Bank of China (BoC), qui va prendre 20% de son capital en échange de 236 millions d’euros.« Il s’agit juste d’un partenariat commercial, souligne Benjamin de Rotschild, comme pour signifier que Bank of China n’est pas le chevalier blanc de LCF. Les deux parties ont noué un partenariat dans la gestion d’actifs, offrant à LCF l’accès aux 130 millions de clients chinois de Bank of China.

Sur ce total, l’établissement chinois compte 1 million de clients détenant plus de 100 000 dollars d’épargne. Bank of China a racheté la participation de 10% que détenait la Caisse des Dépôts et placements du Québec pour 118 millions d’euros, avant que LCF ne procède à une augmentation de capital d’un montant identique. La Compagnie Financière Saint-Honoré, holding de tête de LCF, reste largement majoritaires avec 80% du capital.

« Un laboratoire de solutions financières » Dans un entretien aux Echos (19/09), Michel de Cicurel, président du directoire de Rothschild, se félicite de l’opération : « Recevoir une proposition de la meilleure banque internationale dans le meilleur pays de l’économie émergente est une consécration et une perspective passionnante », déclare-t-il.

« Bank of China peut développer un énorme département de gestion d’actifs et de banque privée tout en nous laissant une place croissante pour lui apporter nos innovations. Mais il faut comprendre que nous allons fabriquer des « produits blancs » pour Bank of China, sans chercher forcément à tout vendre sous notre propre marque. Nous le faisons déjà avec d’autres, en fait, nous sommes un laboratoire d’idées et de solutions financières. ». Les deux parties veulent notamment développer ensemble une plateforme ouverte.

Tous droits réservés © FranceTransactions.Com, 2001-2024