Bourse : L’AMF prolonge ses mesures de contrôle des ventes à découvert
L’Autorité française des marchés financiers (AMF) a indiqué vendredi qu’elle prolongeait les mesures de contrôle très strictes sur les ventes à découvert prises le 19 septembre
PARIS, 19 déc 2008 (AFP)
vendredi 19 décembre 2008, par AFP
L’Autorité française des marchés financiers (AMF) a indiqué vendredi qu’elle prolongeait les mesures de contrôle très strictes sur les ventes à découvert prises le 19 septembre, un dispositif qui sera réexaminé "courant février".
La vente à découvert est une technique d’investissementboursier, parfaitement légale, qui consiste à emprunter une action (moyennant le versement d’une commission) avec l’espoir de pouvoir la revendre lorsque son cours aura chuté. L’investisseur peut ainsi empocher la différence.
"Le collège de l’AMF a en effet estimé que les conditionsde marché actuelles ne justifiaient pas une modification des mesures adoptées en septembre dernier", est-il précise dans un communiqué.
L’AMF précise par ailleurs que "le collège entend réexaminer, courant février, le dispositif aujourd’hui maintenu en l’état".
Ces mesures s’appliquent depuis le 22 septembre pour une durée minimale de trois mois et visent à s’assurer que l’investisseur a effectivement emprunté le titre proposé à la vente.
Elles concernent les titres financiers soit les banques BNP Paribas, CIC, Crédit Agricole, Dexia, HSBC Holdings, Natixis et Société Générale, les assureurs Allianz, Axa, CNP Assurances et Euler Hermes, les réassureurs Paris Re et Scor, le courtier en assurance April Group et l’opérateur boursier Nyse Euronext.
Il s’agit de demander aux institutions financières de s’abstenir de prêter ces titres, "sauf s’il s’agit de couvrir une position déjà prise" ou "de respecter un engagement contracté avant la mise en œuvre" de ces mesures, ce qui revient à ne laisser subsister que quelques opérations résiduelles.
Le mécanisme des ventes à découvert avait été accusé d’avoirfortement amplifié la dégringolade des valeurs financières en septembre, incitant notamment les régulateurs boursiers américain, britannique, allemand, suisse et néerlandais à l’interdire ou à le limiter temporairement.
Dans ce contexte, l’AMF a mis en place un groupe de travail début novembre, "avec pour mission de proposer un dispositif pérenne de régulation des ventes à découvert, de formuler dans les meilleurs délais, des propositions permettant une harmonisation en ce domaine, de la réglementation des principales places financières".