Bourse : Paris finit sur une mauvaise note (-0,71%) une semaine sinistre

La Bourse de Paris a fini en baisse vendredi, le CAC 40 perdant 0,71%, signant sa cinquième séance de baisse consécutive, dans un marché désabusé par l’afflux de mauvaises nouvelles...

PARIS, 23 jan 2009 (AFP)

vendredi 23 janvier 2009, par AFP

La Bourse de Paris a fini en baisse vendredi, le CAC 40 perdant 0,71%, signant sa cinquième séance de baisse consécutive, dans un marché désabusé par l’afflux de mauvaises nouvelles économiques.

L’indice vedette a lâché 20,48 points à 2.849,14 points dans un volume d’échanges de 3,169 milliards d’euros.

Il est descendu en cours de séance jusqu’à 2.770,09 points passant sous les 2.800 points pour la première fois en séance depuis le 4 avril 2003.

Jeudi, le CAC 40 avait fini en baisse de 1,24% à 2.869,62 points, retombant déjà à son plus bas niveau depuis mai 2003.

Le CAC 40 a terminé la semaine sur un recul de 5,56%.

Londres a pris 0,01% tandis que Francfort a perdu 0,96% et l’Eurostoxx 50 0,56%.

"La volalitilité exacerbée interdit toute prise de risque de long terme", estime un vendeur d’actions parisien interrogé par l’AFP.

"La plupart des investisseurs sont perdus et ne savent pas quoi acheter étant donné que le marché baisse tout le temps", précise-t-il.

Le marché parisien, qui avait ouvert stable, s’est nettement enfoncé dans le rouge après la publication du PIB britannique, avant de réduire ses pertes dans le sillage de Wall Street.

Le Royaume-Uni est entré en récession pour la première fois depuis 1991 au deuxième semestre. Le Produit intérieur brut (PIB) s’est contracté au quatrième trimestre de 1,5% par rapport au troisième, soit la baisse la plus marquée depuis le deuxième trimestre 1980.

En Finlande, le ministredes Finances a averti que le PIB allait se contracter de plus de 2% en 2009 et a indiqué que son pays pourrait emprunter jusqu’à 30 milliards d’euros lors des trois prochaines années, dont 5,3 milliards en 2009, en raison de recettes fiscales moins élevées que prévu.

Par ailleurs, les résultats d’entreprises ont été mitigés aux Etats-Unis. Schlumberger a dégagé un bénéfice 2008 en hausse de 4,9% mais a indiqué s’attendre à une baisse d’activité en 2009

General Electric prévoit quant à lui un chiffre d’affaires au mieux stable, au pire en reflux de5% en 2009, tandis que le bénéfice de Xerox s’est effondré en 2008, en dessous des attentes.

Le marché continue de subir les révisions en baisse des résultats d’entreprises, selon le vendeur d’actions, pour qui, étant donnée le nombre de publication d’entreprises encore à paraître, "on va tout droit vers les 2.500 points pour le CAC 40".

Les valeurs du secteur financier continuent de subir la défiance des investisseurs et de peser sur la cote.

Dans le secteur des assurances, Axa a perdu 6,67%, CNP Assurances 5,37% à 46,90 euros et Scor 3,76% à 14,98 euros.

Du côté des valeurs bancaires, BNP Paribas a lâché 7,84% à 21,38 euros, Crédit Agricole 0,52% à 7,58 euros, Natixis 3,13% à 1,08 euros et Société Générale 6,03% à 27,25 euros.

Les valeurs cycliques, dépendantes de la conjoncture économique, ont souffert. ArcelorMittal a cédé 3,17% et Eramet 3,00% à 127,92 euros.

Lafarge a chuté de 7,90% à 34,03 euros. Les analystes de la banque suisse UBS ont abaissé à "neutre", contre "acheter" auparavant, leur recommandation sur le titre.

Ubisoft (-15,35% à 11,00 euros) a été lourdement sanctionné par les investisseurs, après avoir ajusté légèrement à la baisse ses objectifs annuels par "prudence".

Dans ce marasme, seules les valeurs des services aux collectivités ont résisté.

EDF a pris 2,38% à 38,27 euros, GDF Suez 3,32% à 31,08 euros, Suez Environnement 0,64% à 11,82 euros et Veolia Environnement 2,10% à 16,80 euros.

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