Les Bourses européennes encore refroidies par les propos de l’Allemagne
Les Bourses européennes évoluaient en baisse mardi, encore déprimées par les propos de l’Allemagne qui ont plombé les espoirs d’une résolution rapide de la crise en Europe...
mardi 18 octobre 2011, par AFP
Les Bourses européennes déprimées !
Les Bourses européennes évoluaient en baisse mardi déprimées par les propos de l’Allemagne qui ont plombé les espoirs d’une résolution rapide de la crise. A l’ouverture, la bourse de Paris affichait un recul de 1,34%, la bourse de Londres -1,01% et la Bourse de Francfort cédait 1,32%.
Cette tendance négative n’a pas épargné mardi les marchés asiatiques, la Bourse de Tokyo clôturant la séance sur un repli de 1,55%, alors que les Bourses de Shanghai et Hong Kong étaient également orientées à la baisse.
Même tonalité outre-Atlantique, où Wall-Street a terminé en fort repli lundi soir.
Après avoir été réconfortées par l’assurance donnée samedi par la présidence française du G20 que les Européens apporteraient une réponse "décisive" à la crise à l’occasion de leur sommet du 23 octobre, les places financières ont changé d’orientation dans le sillage des propos des dirigeants allemands.
Le sommet de l’UE dimanche à Bruxelles va permettre d’avancer "de façon sensible" mais pas de résoudre d’un coup la crise de la dette en Europe, avait prévenu lundi le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert.
"Les mesures pour résoudre la crise, y compris des changements dans les traités de l’UE, vont prendre du temps", avait averti de son côté le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble.
Bourse de Paris : recul de plus de 2%
A Paris, le CAC 40 creusait ses pertes avec un recul de plus de 2% une vingtaine de minutes après l’ouverture, affectée en outre par l’avertissement lancé lundi soir par Moody’s Investors Service sur la note souveraine de la France.
Le secteur bancaire était particulièrement touché, les titres de la Société Générale, de BNP Paribas et du Crédit Agricole cédant entre 3,5% et 5% dans les premiers échanges.
L’agence d’évaluation financière a annoncé dans un communiqué qu’elle se donnait 3 mois pour déterminer si la perspective "stable" de la note Aaa (la meilleure possible) de la France était toujours justifiée au vu de la dégradation de la situation économique.
Le ministre de l’Economie François Baroin a assuré que Paris mettrait "tout en œuvre" pour conserver sa précieuse note, qui lui permet d’emprunter aux meilleures conditions possibles sur les marchés. Mais il a admis que la croissance 2012 du pays pourrait être inférieure aux prévisions officielles.