Les Bourses européennes ouvrent en net repli

Les Bourses européennes ouvraient en net repli jeudi, après leur rebond de la veille, la crise s’accentuant en Europe en raison de l’issue incertaine du référendum grec et de l’aggravation de l

jeudi 3 novembre 2011, par AFP

Les Bourses européennes ouvraient en net repli jeudi, après leur rebond de la veille, la crise s’accentuant en Europe.

Jeudi matin, la Bourse de Paris accusait un recul de 2,54%, Francfort de 2,18%, Madrid de 1,8%, Londres de 1,17% et Milan de 2,54%.

Les Bourses européennes et celle de New York s’étaient ressaisies mercredi, portées par une chasse aux bonnes affaires et de bons chiffres américains sur les créations d’emplois dans le secteur privé en octobre. Mais la gravité de la situation en Europe a repris le dessus jeudi matin.

Invité à s’expliquer à Cannes sur le référendum-surprise annoncé lundi, le Premier ministre grec Georges Papandréou a indiqué mercredi soir qu’il devrait avoir lieu le 4 décembre. Il a souligné que l’enjeu serait "clairement" l’appartenance ou non de la Grèce à la zone euro, précisant que la question qui sera posée n’était pas encore définie.

Le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel ont sommé de leur côté la Grèce de respecter ses engagements en appliquant le plan d’aide décidé la semaine dernière à Bruxelles, et de lever toute incertitude sur le référendum. Faute de quoi, Athènes severrait refuser l’aide financière promise par les Européens et le Fonds monétaire international, ont-ils averti.

Cette aide de huit milliards d’euros, dont le principe a été acté par les Européens, mais toujours pas par le FMI, est indispensable à la Grèce pour lui éviter la faillite en décembre.

Ajoutant à la confusion, le ministre des Finances grec Evangélos Vénizélos s’est déclaré jeudi opposé au référendum, estimant que l’appartenance de la Grèce à l’euro étant "une conquête historique du peuple grec qui ne peut pas être mise en question".

Un autre ténor du gouvernement grec, le ministre du Développement Michalis Chrysohoidis, a lui aussi publiquement affiché son opposition au référendum, et ce alors qu’aura lieu vendredi au Parlement grec un vote de confiance sur la politique menée par le Premier ministre.

En parallèle, les finances de l’Italie continuent à se détériorer. Jeudi matin, les taux d’intérêt à long terme de la péninsule ont atteint un record à 6,399%, signe de la méfiance persistante des marchés envers ce pays qui fait face à une dette colossale.

Le gouvernement italien a adopté mercredi soir de nouvelles mesures anti-crise lors d’un conseil des ministres extraordinaire destiné à rassurer ses partenaires européens et mondiaux alors que commence à Cannes jeudi le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des vingt principaux pays riches et émergents de la planète.

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