Les Bourses européennes en repli, inquiètes de l’avenir de la zone euro

Les Bourses européennes reculaient à nouveau jeudi matin. Après avoir ouvert en nette baisse, les places financières du Vieux Continent parvenaient cependant à réduire leurs pertes dans les premiers échanges...

jeudi 10 novembre 2011, par AFP

Les Bourses européennes reculaient à nouveau jeudi matin. Après avoir ouvert en nette baisse, les places financières du Vieux Continent parvenaient cependant à réduire leurs pertes dans les premiers échanges. Vers 08H30 GMT, la Bourse de Paris cédait 1,25%, Francfort 1,5%, Madrid 1,%, Londres 1,3% tandis que Milan était à l’équilibre (-0,02%).

En Asie, les marchés ont particulièrement souffert jeudi des incertitudes concernant l’avenir de la zone euro, la Bourse de Tokyo finissant sur un recul de 2,91%, Shanghai de 1,80% tandis que Hong Kong a chuté de plus de 5%.

A New York, le Dow Jones a de son côté plongé de 3,20% mardi soir.

Les taux des obligations italiennes à 10 ans se détendaient légèrement jeudi vers 08H30 GMT, à 7,269%, après avoir atteint 7,4% mercredi.

Un tel niveau est jugé insoutenable sur la durée étant donné la taille colossale de la dette italienne (1.900 milliards d’euros, 120% du PIB). Les économistes craignent que l’Italie ne réussisse plus à refinancer sa dette, ce qui serait un point de "non-retour".

Un éventuel défaut de l’économie italienne, la troisième de la zone euro et de taille nettement supérieure à celle de la Grèce, menacerait l’union monétaire d’explosion et risquerait de plongerl’économie mondiale en récession.

Soulagés en un premier temps après l’annonce mardi soir de la prochaine démission de Silvio Berlusconi, les marchés se sont rapidement inquiétés à nouveau, s’interrogeant sur la réalité du départ du chef du gouvernement italien et de l’application des mesures d’austérité annoncées.

Le président de la République italienne Giorgio Napolitano a tenté d’apaiser les esprits en affirmant qu’il n’y avait "aucune incertitude" sur la décision de M. Berlusconi de quitter ses fonctions.

Afin de rassurer les marchés, le Parlement a décidé d’accélérer l’adoption des mesures économiques réclamées par l’Union européenne d’ici à samedi ou dimanche, après laquelle Silvio Berlusconi donnera sa démission.

Un nouvel exécutif sera ensuite formé. L’ex-commissaire européen Mario Monti, économiste respecté, semble se diriger de plus en plus sûrement vers le poste de chef du gouvernement.

En Grèce, Georges Papandréou a officiellement démissionné mais les réunions se poursuivaient jeudi matin entre dirigeants politiques pour parvenir à désigner un nouveau Premier ministre qui seraà la tête d’un gouvernement de coalition, réunissant socialistes et conservateurs.

Selon les médias grecs, Lucas Papademos, l’ex-gouverneur de la banque centrale grecque et ex-vice-président de la Banque centrale européenne (BCE), faisait de nouveau figure de favori.

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