Le CAC 40 accentue ses gains (+5%) dans le sillage de Wall Street
La Bourse de Paris accentuait encore ses gains lundi après-midi après l’ouverture de Wall Street, dopée par des espoirs d’avancées fortes pour sortir la zone euro, désormais au pied du mur, de
lundi 28 novembre 2011, par AFP
Le CAC 40 accentue ses gains (+5%) dans le sillage de Wall Street :
La Bourse de Paris accentuait encore ses gains lundi après-midi après l’ouverture de Wall Street, dopée par des espoirs d’avancées fortes pour sortir la zone euro, désormais au pied du mur, de la crise de la dette.
A 16H07 (15H07 GMT), le CAC 40 s’adjugeait 5,02% et s’installait au-dessus des 3.000 points, à 3.000,33 points, dans un volume d’échanges de 1,727 milliard d’euros.
"Il y a beaucoup de rumeurs. Berlin serait notamment prêt à autoriser la Banque centrale européenne (BCE) à jouer un rôle plus important pour juguler la crise en échange de gages sur la rigueur budgétaire", a expliqué Eric Hassid, vendeur d’actions chez Aurel BGC.
"Une chose est certaine, l’Allemagne est désormais touchée par la crise et est donc plus à même de mettre de l’eau dans son vin", a commenté de son côté Renaud Murail, gérant d’actions chez Barclays Bourse qui s’attend à des avancées fortes lors de la réunion de l’Eurogroupe mardi et au plus tard lors du sommet du 9 décembre.
Ces espoirs apparaissent alors que la situation en zone euro ne cesse de s’aggraver.
Le coût de l’emprunt sur les marchés semble de plus en plus ingérable pour l’Italie : Rome a réussi à émettre ce lundi 567 millions d’euros d’obligations à échéance 2023 mais à un taux astronomique (7,3% contre 4,6% lors de la dernière opération similaire).
L’urgence est d’autant plus palpable que la zone euro semble être entrée en "légère récession", selon l’Organisation de coopération et de développement économiques.
Son économie devrait presque stagner en 2012 en raison de la crise de la dette qui, en cas d’événement "négatif majeur", pourrait avoir des conséquences "dévastatrices" pour tous les pays riches, a prévenu l’organisation qui a appelé la Banque centrale européenne (BCE) à agir vite.
Du côté des valeurs, le secteur financier, très exposé à la dette italienne, bondissait, Axa s’envolant de 13,16% à 10,01 euros, BNP Paribas de 11,18% à 28,75 euros, Société Générale de 9,03% à 17,25 euros et Crédit Agricole de 8,34% à 4,41 euros.
Les valeurs cycliques, très sensibles à la conjoncture, profitaient de cet élan d’optimisme après avoir beaucoup souffert ces derniers temps. Schneider Electric prenait 7,52% à 38,80 euros, ArcelorMittal 7,06% à 12,58 euros et Saint-Gobain 6,96% à 29,18 euros.
GDF Suez gagnait 6,26% à 19,26 euros. Le Conseil d’Etat a suspendu l’application du gel des tarifs réglementé décidé par le gouvernement au 1er octobre.