Les Bourses européennes baissent sous la pression des agences et de la Corée
La semaine a débuté par une baisse pour les Bourses européennes, toujours affectées par la pression croissante des agences de notations...
lundi 19 décembre 2011, par AFP
Les Bourses européennes baissent sous la pression des agences et de la Corée
La semaine a débuté par une baisse pour les Bourses européennes, toujours affectées par la pression croissante des agences de notations, et également déstabilisées, tout comme les marchés asiatiques, par la mort du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Il.
Paris a ainsi ouvert en recul de 1,01%, Francfort de 0,88%, Londres de 0,74%, Madrid de 0,9% et Milan de 0,5%
En Asie, Les marchés ont été très perturbés lundi par l’annonce de la mort du dirigeant nord-coréen : la bourse de Séoul a fini en baisse de 3,43% et celle de Tokyo de 1,26%.
"L’incertitude monte à cause desinquiétudes sur la direction que prendra la Corée du Nord", a indiqué Mitsushige Akino d’Ichiyoshi Investment Management et "les investisseurs s’empressent de liquider leurs positions".
"Le choc sur les marchés est inévitable à court terme", a jugé de son côté Bae Sung-Young de Hyundai Securities.
Cette annonce crée une incertitude dans la région et "va amener la situation géopolitique dans l’Asie du nord-est en haut de l’agenda", a estimé pour sa part Terry Pratt, analyste chez IG Markets.
Ces nouvelles craintes viennent s’ajouter à celles déjà élevées sur la zone euro et, à l’approche de Noël, "les marchés boursiers ne vont probablement pas être d’humeur festive dans les prochains jours", a poursuivi M. Pratt.
Pour Christian Parisot, analyste chez Aurel BGC, "L’Europe et l’euro resteront au centre des préoccupations des investisseurs (sur les places européennes, ndlr)".
"La fin d’année approchant, les volumes sur les marchés devraient rapidement se contracter", a-t-il ajouté en jugeant "peu probable dans cet environnement difficile", d’assister à "un rallye de fin d’année".
Les agences denotation ont en effet une nouvelle fois fait entendre leur voix vendredi soir.
Fitch a abaissé à "négative" contre "stable" auparavant la perspective de la note de la France, maintenue à "AAA", tout en annonçant envisager d’abaisser les notes de six pays (Espagne, Italie, Belgique, Slovénie, Chypre et Irlande).
Moody’s a abaissé de deux crans la note de la Belgique, à "Aa3".
Et Standard Poor’s, menace toujours de son côté d’abaisser d’un jour à l’autre la note de plusieurs pays triple A comme l’Allemagne et la France.
En l’absence de statistiques économiques majeures, les nouvelles en provenance d’Europe "vont probablement dominer à court terme", a jugé M. Pratt.
Les marchés surveilleront principalement lundi l’issue d’une conférence téléphonique (15H00) des ministres des Finances de la zone euro et d’autres pays européens sur les suite du dernier sommet, ainsi qu’une audition à Bruxelles du président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, devant la commission des Affaires économiques du Parlement européen (15H30 à 17H00).