Les Bourses européennes limitent les pertes
Les Bourses européennes ont ouvert en baisse lundi tout en parvenant à rapidement limiter leurs pertes, les marchés ayant largement anticipé l’annonce vendredi de la dégradation par Standard&Poors...
lundi 16 janvier 2012, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Bourse : Les places européennes limitent les pertes
Les Bourses européennes ont ouvert en baisse lundi tout en parvenant à rapidement limiter leurs pertes, les marchés ayant largement anticipé l’annonce vendredi de la dégradation par Standard&Poors.
Après avoir ouvert en baisse, toutes les places financières du Vieux Continent se redressaient voire repassaient en territoire positif.
Vers 08H30 GMT, la bourse de Paris cédait 0,24%, Madrid -0,58%, Francfort -0,05%. Londres en revanche progressait d’un tout petit 0,06% et Milan de 0,03%.
La principale des trois grandes agences d’évaluation financière a abaissé dans la soirée de vendredi la note de neuf pays de la zone euro, notamment d’un cran pour la France (AA+), deuxième économie de la région, et l’Autriche (AA+), et de deux crans pour l’Italie (BBB+) et l’Espagne (A).
Pour Stan Shamu, analyste chez IG Markets, la séance de lundi "donnera la véritable mesure de la réaction des marchés mondiaux. Selon l’analyste, les opérateurs seront prudents du fait de la fermeture des marchés américains.
Pour les investisseurs, la sanction de SP, qui menaçait depuis décembre d’abaisser les notes de 15 des 17 Etats de l’Union monétaire, ne constitue pas une surprise.
"Rétrospectivement, nous pouvons les considérer comme les plus attendues et évidentes dégradations dans l’histoire", résume M. Shamu, pour qui ces abaissements de note étaient "inévitables".
Selon lui, SP a simplement mis à exécution sa menace, ce qui signifie que pour l’agence les mesures nécessaires au règlement de la crise n’ont pas été au rendez-vous, notamment lors du sommet européen du 9 décembre.
Cette sanction a une implication directe sur le Fonds européen de stabilité financière (FESF), principal outil pour venir en aide aux pays de la zone euro en difficulté et dont la France est un des principaux contributeurs.
Le FESF risque de perdre son triple A et de voir un peu érodées ses capacités à lever de l’argent sur les marchés.
Le marché obligataire, où se négocie les dettes des Etats et donc potentiellement très sensible à une dégradation de notation, évoluait peu lundi matin. Le taux à 10 ans de la France était notamment quasi stable lundi matin, légèrement au-dessus des 3%, soit un rendement toujours bon marché.
Paris va effectuer son premier emprunt, de court terme, depuis la perte du triple A lundi vers 15H00, avec pour objectif de lever autour de 8 milliards d’euros.
Sur le marché des changes, l’euro s’affichait en très légère baisse par rapport à vendredi soir à 1,2666 dollar vers 08H30 GMT.