L’association France Biotech souhaite voir des petites entreprises du domaine des biotechnologies devenir des grands groupes dans les cinq ansà venir.
mardi 24 janvier 2012, par AFP
L’association France Biotech souhaite voir des petites entreprises du domaine des biotechnologies "devenir des grands groupes" dans les cinq ans à venir.
"Notre objectif est d’ici 5 ans (de voir) au moins 3 ou 4 biotechs qui sont des PME aujourd’hui devenir des grands groupes, capitalisant plusieurs milliards de dollars et ayant une activité partout dans le monde", a déclaré lundi le président de France Biotech André Choulika, lors d’un colloque de l’association avec des responsables politiques dans la perspective de la présidentielle.
M. Choulika, également PDG de Cellectis, a souligné que "les biotechs représentent actuellement dans le monde près de 300 milliards de dollars de chiffre d’affaires" alors qu’"on est encore à la préhistoire de cette industrie".
"Aujourd’hui, près de 60% des produits pharmaceutiques sont issus des biotechnologies" qui "sont le centre de la croissancedans le secteur de la santé", a-t-il dit, ajoutant que les biotechnologies s’appliquent aussi à des domaines comme les biocarburants ou des applications industrielles.
Pour France Biotech, "l’innovation, c’est la capacité de pouvoir développer notre industrie, notre croissance et notrebalance commerciale". Mais il faut en France "réagir plus vite" et "pouvoir transformer de façon beaucoup plus active une découverte faite dans un laboratoire public dans une application industrielle", a affirmé M. Choulika.
Pour la France, "la course n’est absolument pas perdue", a-t-il lancé.
France Biotech a présenté un "manifeste" en vue de la présidentielle, détaillant une trentaine de propositions pour soutenir les PME du secteur biotechnologique.
Parmi ces propositions, l’association appelle les pouvoirs publics à "favoriser les passerelles publiques/privés" dans la recherche et demande "un véritable statut de la Jeune entreprise innovante (JEI) avec un taux d’investissement en R&D porté à 25% pour avoir accès au statut et une durée étendue à 12 ans pour les biotechs.
France Biotech veut aussi développer les financements, en préconisant notamment d’orienter 3% des montants des assurances vie vers des fonds innovations.