Les Bourses européennes, et celle de Francfort en particulier, ont terminé en forte baisse vendredi...
PARIS, 29 fév 2008 (AFP)
vendredi 29 février 2008, par AFP
Les Bourses européennes, et celle de Francfort en particulier, ont terminé en forte baisse vendredi, les investisseurs s’alarmant d’une série de mauvaises nouvelles pour l’économie. Le dollar a confirmé son accès de faiblesse, l’euro battant un nouveau record à 1,5239 dollar. Dans la zone euro, le tableau estresté inquiétant : une inflation toujours à son plus haut depuis dix ans (3,2% sur un an) et une confiance des consommateurs et des entreprises à son plus bas depuis deux ans.
L’Eurostoxx 50 a cédé 1,58%.
La Bourse de Paris a encore nettement baissé, le CAC 40 reculant de 1,53%, les marchés d’actions souffrant de l’accumulation des nuages qui pèsent sur la conjoncture économique et le système financier. Au lendemain d’une chute de 2,08%, l’indice parisien a encore perdu 74,57 points à 4.790,66 points, dans un volume de transactions de 7,1 milliards d’euros. "L’Europe est toujours prise entre le marteau d’un dollar faible et l’enclume de matières premières dont le prix monte. Ces matières premières sont un instrument de couverture efficace pour les investisseurs, mais elles font du mal aux entreprises et donc aux actions", a commenté un vendeur d’actions. L’euro bat actuellement jour après jour de nouveaux records face à l’euro, ayant atteint vendredi matin 1,5239 dollar.
La Bourse de Londres a terminé la semaine sur une note toujours négative, encore pénalisée par des inquiétudes concernant la santé du secteur bancaire, et dans le sillage d’une tendance défavorable à Wall Street.
L’indice vedette Footsie-100 a perdu 81,40 points, soit 1,36% par rapport à la clôture de la veille, à 5.884,30 points.
Les banques sont reparties à la baisse, sur des craintes renouvelées de difficultées liées à la crise du crédit. Barclays a cédé 4,65% à 477,25 pence, RBS 4,23% à 385 pence et HBOS 4,96% à 603,50 pence.
L’éditeur d’annuaires Yell a chuté quant à lui sur sa lancée de la veille, perdant encore 9,59% à 219,25 pence.
Le groupe, qui avait souffert jeudi d’un avertissement sur résultats d’un concurrent américain, a été affecté vendredi par des commentaires négatifs de Bear Stearns, qui a réduit son opinion sur la valeur à"performance en ligne avec le secteur" contre "surperformance".
La Bourse de Francfort a mal terminé la semaine, pénalisée par le niveau élevé de l’euro et les mauvaises performances des valeurs financières. L’indice des trente valeurs vedettes Dax a cédé 1,67% à 6.748,13 points et le MDax, qui regroupe les cinquante valeurs moyennes de la place allemande, a lâché 1,40% à 9.093,54 points. Les records successifs de l’euro face au dollar ainsi que les retombées de la crise financière ont douché le moral des investisseurs. L’assureur américain AIG a ainsi divisé par plus de deux ses résultats annuels en 2007 et passé une dépréciation de plus de 11,47 milliards de dollars.Francfort a également mal réagi à une étude d’UBS, selon un courtier local. Celle-ci évalue les pertes totales de la crise financière à 600 milliards d’euros. Les valeurs bancaires et financières ont logiquement particulièrement souffert.
La Bourse d’Amsterdam a fini en forte baisse, l’indice AEX des principales valeurs perdant 1,41%à 446,53 points. Sur un indice largement plongé dans le rouge, seules trois valeurs ont tenu tête. Le brasseur Heineken a terminé en hausse de 2,89% à 37,39 euros, tandis que groupes d’édition Wolters Kluwer et Reed Elsevier gagnaient respectivement 0,12% à 17,18 euros et 0,24% à 12,37 euros. Le fabricant de systèmes de navigation par GPS TomTom a encaissé la plus forte baisse de l’indice, perdant 4,82% à 31,20 euros.
A la Bourse suisse, le SMI a terminé en baisse de 1,68% à 7.533,86 points. L’un des rares rescapés de la séance, le numéro un mondial de la réassurance Swiss Re a terminé en hausse de 5,19% à 84,1 CHF, après avoir annoncé des résultats limitant les dégâts dans le "subprime" pour 2007. Le Crédit suisse et l’UBS ont tousles deux fini dans le rouge, le premier perdant 2,80% à 52 CHF, alors que l’UBS a baissé de 3,65% à 34,36 CHF. Julius Baer, troisième bancaire du SMI a terminé en hausse de 1,37% à 77,7 CHF. Le pharmaceutique Novartis a également réalisé une mauvaise performance, baissant de 5,68% à 51,45CHF.
L’indice vedette de la Bourse de Madrid, l’Ibex-35, a terminé en baisse de 0,77% à 13.170,5 points, contre 13.272,1 jeudi. L’action du groupe immobilier Colonial, objet de négociations à rallonge entre ses deux actionnaires de référence et le fonds souverain de Dubaï ICD pour un éventuel rachat, a perdu 3,70% à 1,3 euros. Parmi les poids-lourds, Telefonica a perdu 0,57% à 19,24 euros et Santander 1% à 11,93 euros.
A la Bourse de Milan, l’indice SP/Mib a abandonné 1,45% à 33.587 points après la publication des données sur l’économie italienne avec une croissance en fort ralentissement et une inflation en hausse. Parmi les titres en baisse, Banca Popolare di Milano a perdu 3,67% à 7,89 euros, dans le sillage des valeurs financières. Autogrill a reculéde 4,91% à 10,59 euros. Tenaris, leader dans la production de tubes en acier a gagné de 2,60% à 14,72 euros sur des rumeurs d’acquisition de sa part.
Le PSI-20, indice vedette de la Bourse de Lisbonne, a clôturé vendredi en baisse de 0,14%, à 10.952,58 points, pénalisé notamment par Energias de Portugal (EDP), dont le titre à perdu 2,88% à 3,875 euros.
L’indice Bel-20 de la Bourse de Bruxelles a clôturé en légère baisse de 0,15% à 3.757,12 ,68 points. Solvay a affiché l’une des plus fortes baisses, décrochant de 2,38% à 83,25 euros à la clôture. Le laboratoire pharmaceutique américain Wyeth a effet mis fin à un accord de coopération avec le belge pour le développement du traitement contre la schizophrénie Bifeprunox.