Le dollar s’affaiblit après les propos accommodants de Powell concernant une probable baisse des taux d’intérêt directeurs aux USA en septembre.
vendredi 22 août 2025, par Felipe Barragán
Le dollar américain a chuté vendredi, effaçant ses gains récents, le discours du président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, à Jackson Hole, ayant adopté un ton prudemment accommodant. Le billet vert, qui avait tenu bon plus tôt dans la semaine, est désormais en voie de terminer la semaine avec une performance limitée, voire nulle.
Taux de change Euro / Dollar Américain
Change €uro/Dollar
Taux de change de l’Euro exprimé en Dollar, généralement appelé parité.
- Taux le plus bas, 26 octobre 2000 : 1 € = 0,8252 $
- Taux le plus haut, 15 juillet 2008 : 1 € = 1,6038 $
Baisse de taux en vue
Powell a reconnu que, si l’inflation a considérablement diminué par rapport à ses pics post-pandémiques, elle demeure relativement élevée et que l’équilibre des risques évolue. Il a souligné que le marché du travail n’est plus en surchauffe, mais se trouve plutôt dans un « curieux équilibre », l’offre et la demande de travailleurs ayant toutes deux ralenti. Cela pourrait accroître les risques de baisse de l’emploi.
Pour renforcer le discours pessimiste, Powell a déclaré que le PIB avait ralenti à 1,2 % au premier semestre 2025, soit environ la moitié du rythme de l’année dernière, principalement en raison d’une baisse des dépenses de consommation. Il a également souligné que la hausse des droits de douane commençait à faire grimper les prix, tout en affirmant que leur impact pourrait être largement temporaire. Cette combinaison pourrait être perçue comme ouvrant la voie à des baisses de taux, ce qui pèserait sur la monnaie.
Les marchés voient double, pour la baisse des taux
Toutefois, Powell a également souligné que la position de la Fed restait restrictive et plus proche de la neutralité qu’il y a un an, et que les décisions dépendraient des données disponibles. Les marchés continuent d’anticiper deux baisses de taux d’ici la fin de l’année, la première étant probable en septembre.
À l’avenir, tous les regards sont désormais tournés vers les chiffres du PIB et de l’inflation de la semaine prochaine pour tester l’évaluation de Powell. Un ralentissement plus marqué pourrait accélérer les appels à l’assouplissement, exerçant une pression vendeuse supplémentaire sur le billet vert, tandis que des pressions persistantes sur les prix pourraient retarder l’intervention de la Fed .