Chômage : la première baisse mensuelle depuis 7 ans !
Enfin une bonne nouvelle ! La baisse de 0,7% du chômage en France en rythme mensuel, cela représente 23.800 demandeurs d’emploi de catégorie A en moins en septembre.
mardi 27 octobre 2015, par FranceTransactions.com
Toutes catégories confondues, le chômage reste toutefois en très légère hausse : 1 800 demandeurs d’emploi de plus en septembre qu’en août. Cela porte le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi à 5 422 700 en métropole (dont 3 547 800 en catégorie A et 1 874 900 en reprise partielle).
Sur un an (septembre 2014-septembre 2015), le chômage total est en hausse de 5,8%, celui de la catégorie A augmentant de 3,1% et le chômage partiel de 1,2 %.
« La tendance est orientée à la baisse, car pour la première fois depuis début 2011, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A a reculé sur 4 mois », s’enthousiasme la ministre du Travail, Myriam El Khomri.
Une courbe au beau fixe, cela serait également le scénario rêvé de François Hollande, qui a promis une baisse « crédible » du chômage en 2016. A défaut, le président ne briguerait pas de second mandat en 2017, a-t-il indiqué en juillet.
Chômage de longue durée tenace, radiations en hausse
Sur septembre, le chômage de longue durée continue pour sa part de gagner du terrain. Fin septembre, 2,43 millions de demandeurs d’emploi (+1% sur un mois, +10,4% sur un an) étaient inscrits à Pôle emploi depuis plus d’un an. Les demandeurs étaient en moyenne inscrits depuis 567 jours, soit plus d’un an et demi.
Après avoir connu des niveaux relativement bas, les radiations administratives ont fortement augmenté en septembre (+25%), mais elles restent nettement moins nombreuses qu’il y a un an (-9,7%)
L’effet des dispositifs en faveur des jeunes
L’amélioration est en revanche marquée pour les jeunes : le nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans inscrits en catégorie A recule de 14 000 en septembre (-2,6%). Pour la ministre, « cela prouve l’efficacité de nos dispositifs en faveur de l’emploi des jeunes (Emplois d’avenir, Garantie jeunes, contrats de génération, relance de l’apprentissage, NDLR). ».
Au mois d’août, les résultats n’avaient pas été bons, avec une hausse de 0,6%, soit 20 000 demandeurs d’emploi de la catégorie A supplémentaires par rapport à juillet. Et ce en dépit d’indicateurs au vert, à commencer par la croissance : si elle a calé au deuxième trimestre, elle devrait atteindre cette année, selon l’Insee, un niveau inédit depuis 2011 : 1,1%. Cela devrait être suffisant pour stabiliser le chômage d’ici à la fin de l’année, mais pas pour le faire baisser, selon l’Institut.
Les partenaires sociaux dans l’expectative
Le Médef. Alors que les déclarations d’embauche pour des contrats de plus d’un mois ont connu, entre juillet et septembre, leur quatrième trimestre consécutif de hausse et que le « climat des affaires » a atteint en octobre son plus haut niveau depuis août 2011, le Medef a déclaré qu’il fallait désormais « tout faire pour que ces premiers bons chiffres se transforment en tendance, et qu’elle se prolonge mois après mois. Le pacte de responsabilité doit être mis en œuvre intégralement (...) Devant l’urgence de la situation, le Medef attend beaucoup de la réforme du code du travail ».
La CFDT regrette pour sa part que « la reprise de l’emploi se fasse essentiellement en contrats courts », selon elle. Mais concède que « ces chiffres confirment des tendances positives, notamment la reprise de l’emploi intérimaire. Cette amélioration bénéficie d’abord aux jeunes. Elle devra être confirmée dans les prochains mois », a ajouté le syndicat en rappelant les mesures annoncées à la conférence sociale la semaine dernière.
Pour la CGT, « ces chiffres confirment la montée de la précarité qui coûte pourtant, selon les services de l’Unedic, quelque 8,3 milliards d’euros chaque année à l’assurance chômage (...). Pourtant, le gouvernement a choisi de continuer dans la voie qui nous a conduits à ces résultats. Notamment à travers la confirmation du pacte de responsabilité (...). Ce qui manque, c’est une réelle relance du pouvoir d’achat par une augmentation des salaires et des pensions. Une volonté de créer des emplois stables et un financement de la protection sociale qui prenne en compte les politiques menées par les employeurs », martèle le syndicat.