Conjoncture économique : le FMI reste pessimiste pour la zone Euro
L’Allemagne s’essouffle, la France s’enfonce dans sa propre crise, seuls les PIGS affichent une santé retrouvée, la Grèce en tête. Le FMI reste pessimiste sur la zone Euro.
mercredi 8 octobre 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Zone Euro : Croissance où es-tu ? En Grèce !
L’histoire est savoureuse. La Grèce que l’on disait perdue à tout jamais, va afficher le taux de croissance le plus élevé de la zone Euro. Son budget est à l’équilibre et les impôts vont pouvoir baisser dans le pays. Quand on part de pas grand chose, forcément, c’est plus facile !
Mais pour l’Allemagne ou la France, les choses sont plus corsées. Avec un endettement de plus de 92% du PIB pour ces deux pays, le moindre ralentissement supplémentaire de la croissance est un mauvais présage. Or l’Allemagne connaît actuellement un sérieux coup de frein, en cause essentiellement l’embargo russe.
Le FMI négatif sur la reprise économique en Europe
Dans ce contexte, le FMI craint que la zone euro, toujours aux prises avec une inflation basse et un chômage élevé, ne parvienne pas à accélérer le rythme de sa croissance, et compte sur la BCE pour continuer à soutenir l’économie en allant si nécessaire jusqu’au rachat de dette.
Dans ses nouvelles prévisions économiques publiées mardi, le Fonds monétaire international a révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour l’union monétaire cette année et l’an prochain. Le FMI ne prévoit plus que 0,8% de croissance du PIB en 2014 contre 1,1% en juillet, et 1,3% en 2015, contre 1,5%.
Cette annonce a fait baisser les Bourses européennes : peu après 14H00 GMT, Paris reculait de 1,34%, la Bourse de Francfort se repliait de 0,81% et l’Eurostoxx 50 perdait 1,31%.
Dans ces conditions, "malgré les actions énergiques déjà entreprises en juin et septembre, si les perspectives en matière d’inflation ne sont pas revues à la hausse, la BCE devrait être prête à faire plus, y compris par le rachat d’obligations souveraines", insiste le FMI.
Pour l’instant, le président de la BCE, Mario Draghi, a annoncé le rachat d’ABS, des produits financiers complexes comparables au mécanisme des "subprime" américains, ainsi que d’obligations sécurisées pendant au moins deux ans, afin de soutenir l’activité en fluidifiant le crédit.