France Biotech souhaite un nouveau partenariat avec les pouvoirs publics
Le secteur français des biotechnologies a enregistré une bonne année en 2014, a déclaré mercredi le président de France Biotech, Pierre-Olivier Goineau, qui a appelé à un nouveau partenariat avec le ministère de la Santé pour soutenir l’innovation.
mercredi 17 décembre 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
France Biotech souhaite "un nouveau partenariat" avec les pouvoirs publics
"L’année 2014 a été une bonne année dans notre secteur" avec "de très belles réussites", a estimé M. Goineau, qui présentait le panorama annuel de France Biotech, l’association qui regroupe les entreprises des biotechnologies, notamment dans la pharmacie et les technologies médicales.
"Notre secteur arrive à un certain niveau de maturité", alors qu’"un tiers seulement des entreprises ont plus de 10 ans", a-t-il souligné. "Il y a eu vraiment cette année une amplification, et du côté des pouvoirs publics, une prise de conscience que l’innovation est au cœur de notre système", a-t-il ajouté.
Leprésident de France Biotech a noté "au niveau du gouvernement, un discours renouvelé sur lequel il faut capitaliser".
"Il faut créer un nouveau partenariat avec le ministère de la Santé pour faire comprendre que l’innovation n’est pas un coût, mais que pris dans son ensemble, c’estun gain pour la société", a-t-il expliqué.
Le bilan annuel de France Biotech montre une poursuite de la création d’entreprises dans le secteur (55 en 2013), mais aussi des défaillances (40 en 2013 également).
Ces entreprises restent de petite taille : les 214 entreprises dupanel 2014 emploient 4.600 salariés, soit une moyenne de 20 salariés. Elles développent plus de 450 projets à différents stades, mais en majorité en début de cycle, alors que peu de produits sont encore commercialisés.
"Le manque de moyens amène à faire de petites études, qui ne sont pas à l’échelon de l’ambition et de la vision mondiale qu’on doit avoir", a observé M. Goineau, qui a pointé "un problème de ressources clé".
"Il faut absolument mobiliser l’épargne des Français sur notre secteur", a-t-il affirmé, en citant notamment l’assurance-vie.
Sur la première moitié de 2014, les biotechs françaises ont réalisé la majeure partie de leur financement via des introductions en bourse (237 millions d’euros) ou post-introduction (274 M EUR), alors que le capital risque était moins présent (112 M EUR).
Mais outre ces problèmes de financement, le secteur déplore "de la lenteur qui génère de la non-compétitivité", notamment dans l’enregistrement des nouveaux produits.