France : croissance toujours au point mort au 2ieme trimestre, mais légère hausse du pouvoir d’achat
L’économie française a stagné au deuxième trimestre, après avoir déjà stagné au premier, a confirmé l’Insee ce jour. Une légère hausse du pouvoir d’achat et la stabilité du taux d’épargne sont les points positifs.
mardi 23 septembre 2014, par FranceTransactions.com
Le gouvernement a récemment abaissé ses prévisions pour 2014 et 2015 et attend une croissance du PIB de 0,4% cette année et de 1,0% l’an prochain, alors qu’il envisageait auparavant 1,0% puis 1,7%.
Au deuxième trimestre 2014, comme au premier trimestre, le PIB en volume est stable.
Les dépenses de consommation des ménages se redressent (+0,4 % après –0,6 %), tandis que la formation brute de capital fixe (FBCF) poursuit son repli (–1,1 % après –0,9 %). Au total, la demande intérieure finale hors stocks progresse faiblement : elle contribue pour +0,1 point à l’évolution du PIB (après –0,4 point au premier trimestre).
Les importations ralentissent (+0,4 % après +0,8 %), mais légèrement moins que les exportations (+0,1 % après +0,6 %). Par conséquent, le solde extérieur contribue négativement à l’activité (–0,1 point). Enfin, les variations de stocks des entreprises ont une contribution neutre à l’activité (0,0 point, après +0,5 point au premier trimestre).
Le pouvoir d’achat des ménages augmente de 0,5%
Au deuxième trimestre 2014, le revenu disponible brut (RDB) des ménages décélère fortement (+0,5 % après +1,3 %). La masse salariale reçue par les ménages ralentit légèrement (+0,4 % après +0,5 %), notamment du fait de la décélération du salaire moyen par tête versé dans les sociétés non financières (+0,3 % après +0,5 %). Les prestations sociales décélèrent également (+0,3 % après +0,6 %). Les impôts sur le revenu et le patrimoine, qui avaient fortement baissé au premier trimestre (–4,3 %) après un second semestre 2013 dynamique, diminuent légèrement au deuxième trimestre (–0,5 %).
Taux d’épargne stable à 15,9%
Le taux d’épargne des ménages est resté stable, à 15,9%. La masse salariale a progressé de 0,4%, après +0,5%. Le taux de marge des entreprises non financières a reculé de 0,5 point pour s’établir à 29,3%. Le déficit des administrations publiques s’établit quant à lui à 4,4% du PIB au deuxième trimestre, après 4,1% au premier.
Dérapage des finances publiques
Le gouvernement a annoncé un dérapage du déficit public cette année, à 4,4% du PIB au lieu de 3,8% prévu auparavant, après 4,1% en 2013 selon la dernière révision par l’Insee.
Le dérapage serait ainsi de plus de 6 milliards d’euros cette année et de plus de 25 milliards en 2015, année où le déficit serait à peine réduit à 4,3%, au lieu des 3% promis auparavant. Il reviendrait sous cette barre fin 2017.