Hausse des impôts locaux : Toulouse remporte la palme 2015, +15% de hausse !
Sans surprise, une fois les élections municipales passées, la réalité budgétaire se révèle au grand jour. Les budgets doivent être à nouveau équilibrés, ou plutôt tentés de l’être. La baisse des dotations de l’Etat se reporte logiquement sur les budgets des communes, et donc des citoyens. Toulouse remporte la palme des hausses 2015 avec +15%.
mardi 14 avril 2015, par FranceTransactions.com
Hausse des impôts locaux, aucune surprise, et ce n’est pas fini !
Elle était attendue, elle est bien là ! Le jeu d’écriture comptable entre l’Etat et les municipalités ne fait qu’augmenter les impôts au global des Français. Non seulement, l’Etat ne réduit pas son train de vie, mais de plus, ses dotations aux communes se réduisent de 11 milliards. Aucune économie n’est donc réalisée au sommet de l’Etat, au contraire. Les communes vont donc prélever ce manque de financement directement auprès de leurs administrés. Et ce n’est pas fini, car une seule année de hausse ne sera pas suffisante pour combler le désengagement massif de l’Etat qui va courir jusqu’en 2017 !
Hausse des impôts locaux : Toulouse fait fort, +15% !
Les hausses d’impôts locaux des grandes villes françaises sont logiques. Elles correspondent aux baisses des dotations aux communes de l’Etat, de 3,5 milliards d’euros par an, jusqu’en 2017. Les économies annoncées par l’Etat n’en sont pas, il s’agit juste d’un report de financement via un autre moyen.
| Villes | Hausses d’impôts locaux |
|---|---|
| Paris (1) | 0.00% |
| Rennes | +0.75% |
| Mende | +2.90% |
| Strasbourg | +3.00% |
| Tours | +4.00% |
| Bordeaux | +5.00% |
| Marseille | +5.00% |
| Lyon | +5.00% |
| Lille (2) | +10.50% |
| Toulouse | +15.00% |
|
(1) : Hors hausse de la taxe de séjour ainsi que la hausse de 20% sur les résidences secondaires.
(2) : Taxes foncières seulement. | |
Les impacts de la baisse de dotation de l’Etat
Une réduction de dotation de 3,5 milliards par an jusqu’en 2017. Un cas concret, pour la ville de Marseille, c’est un manque de perception de la part de l’Etat de de 20 millions d’euros pour la seule année 2015. Compte-tenu de la hausse des dépenses liées aux changements de rythmes scolaires, soit 20 millions d’euros également, ce ne sont pas moins de 40 millions d’euros qui manquent à l’appel pour 2015.
Sachant par ailleurs que toutes les grandes villes ont des budgets déjà lourdement endettés, leur politique de gestion financière étant principalement misée sur la fuite en avant, le recours aux crédits. De ce côté-là, les municipalités n’ont rien à reprocher à l’Etat, elles n’ont pas mieux fait que les gouvernements successifs de ces 30 dernières années.