Sans surprise, les salaires des fonctionnaires devraient être revus, légèrement, à la hausse, et ce, avant l’élection présidentielle. Après des années de gel de barème, il faut l’approche d’une élection pour obtenir une hausse de salaire, alors que les conditions financières de l’Etat ne se sont pas pour autant améliorées. Pathétique.
mercredi 16 mars 2016, par FranceTransactions.com
La politique et l’économie ne font pas bon ménage. Après des années de diète, les salaires des fonctionnaires devraient enfin bénéficier d’une légère hausse du point d’indice.
Pour 5,3 millions de fonctionnaires, une hausse entre 0.50% et 1%...
Bataille de termes, entre "symbolique" et "significative", nos politiques souhaitent nous vendre une bonne nouvelle. Après avoir évoqué une augmentation « symbolique », la nouvelle ministre de la Fonction publique , Annick Girardin, était montée d’un cran dans ses revendications, vendredi dernier. Manuel Valls lui a donné raison sur RMC ce mardi : « Il y aura un geste significatif » d’annoncé lors du rendez-vous salarial programmé jeudi matin avec les syndicats de fonctionnaires, a promis le Premier ministre.
C’est normal la hausse de salaire des fonctionnaires pour le gouvernement en place, c’est avant tout une opération séduction. Alors que Sarkozy fait la promesse de tailler dans les effectifs des serviteurs de l’Etat, Hollande entend bien garder avec lui ces électeurs-là, si cela est encore possible. Car tout dépendra de la hausse, trop faible cela ressemblerait à une aumône, trop importante, cela apparaîtrait comme une mauvaise gestion financière de plus, les finances de l’Etat ne permettant aucun geste supplémentaire.
- 1% de hausse, c’est 750 millions d’euros de plus de dépenses annuelles
Accorder 1 % représenterait 750 millions d’euros en année pleine pour le budget de l’Etat, une facture qui monterait à 1,85 milliard d’euros par an pour les trois fonctions publiques, selon la Cour des comptes.