Hausse du déficit de la France : une année 2015 moins mauvaise que prévue

La France continue d’accumuler ses déficits, mais de moins en moins vite. Ainsi, le déficit pour 2015 ressort à -3.50% du PIB français, alors que le gouvernement tablait sur une perte de 3.80%. Tant que les taux d’intérêts restent bas, le budget français s’en sort... Mais dès le retour de la hausse des taux, le pays sera dans une position dramatique.

vendredi 25 mars 2016, par FranceTransactions.com

Le déficit public se réduit fortement en 2015, les impôts baissent, la dette se stabilise

L’INSEE a publié ce matin le déficit de l’ensemble des administrations publiques, qui s’élève à -3,5% du PIB sur l’année 2015 après 4,0% en 2014, contre -3,8% prévu au printemps.

La dette publique se stabilise (+0,4 point de PIB, contre une hausse de près de 3 points en 2013 et 2014, et de 5 points par an en moyenne entre 2007 et 2012), à 95,7% : elle connait ainsi sa plus faible progression depuis 2007.

Les prélèvements obligatoires ont baissé, de 44,8% du PIB en 2014 à 44,5% grâce au CICE, au Pacte de responsabilité et de solidarité et aux baisses d’impôt sur le revenu pour les ménages.

La dépense publique a progressé de +0,9% en valeur[1], soit le rythme le plus faible depuis des décennies. En conséquence, la part des dépenses publiques dans la richesse nationale diminue de près de 1 point, à 55,3% du PIB.

Pour Michel Sapin, « Nous avons assuré en 2015 une réduction des déficits compatible avec le retour de la croissance : le déficit a fortement diminué, de 4,0% en 2014 à 3,5% en 2015 et la croissance a été supérieure à nos attentes. La réduction du déficit est d’autant plus notable que nous avons dû faire face à des dépenses imprévues, comme le renforcement des moyens liés à la sécurité, et que nous avons réduit les prélèvements, à 44,5% du PIB. C’est la première baisse des impôts dans notre pays depuis 2009.

C’est notre sérieux budgétaire qui nous a permis d’atteindre ces bons résultats. Nous continuerons en 2016 et en 2017 à réduire les déficits tout en finançant nos priorités, en baissant les prélèvements et en confortant la croissance et l’emploi. »

Pour Christian ECKERT, « chacune des administrations a pris la mesure de l’enjeu collectif d’assainissement de nos finances publiques. L’Etat et la sécurité sociale, bien entendu, mais également les collectivités locales qui retrouvent en 2015 des finances publiques en excédent ».

Tous droits réservés © FranceTransactions.Com, 2001-2025