La Bourse de Paris limite les initiatives (-0,87%) au jour d’un potentiel défaut grec
La Bourse de Parisévoluait en repli (-0,87%) mardi matin, les investisseurs limitant les initiatives au jour d’un potentiel défaut de la Grèce sur sa dette vis-à-vis du FMI.
mardi 30 juin 2015, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris limite les initiatives (-0,87%) au jour d’un potentiel défaut grec
A 09H14 , l’indice CAC 40 perdait 42,21 points à 4.827,61 points. La veille, il avait fini sur un plongeon de 3,74%.
"Les Bourses mondiales ont plongé, les actions, les obligations, le pétrole et l’euro, mais le stress des investisseurs ne s’est pas transformé en panique. Le CAC 40 a signé sa plus forte baisse depuis 3 ans et demi, mais l’indice a simplement effacé ses gains de la semaine dernière",ont résumé les analystes de Aurel BGC.
Selon eux, "les mouvements auraient été beaucoup plus violents si les investisseurs n’étaient pas convaincus que les discussions pouvaient reprendre. Le risque de contagion semble, pour l’instant, limité".
"Les tractations se poursuivent en Grèce, mais la visibilité sur l’issue du référendum reste très faible, alors que le retard de paiement au FMI (échéance aujourd’hui) est désormais acté", ont estimé pour leur part les stratégistes du Crédit Mutuel CIC.
"Dans ce contexte, la volatilité devrait rester demise sur les marchés européens, aussi bien actions qu’obligataires, avec la persistance d’un fort degré d’aversion au risque dans la lignée des mouvements observés hier", ont-ils complété.
Le pays doit en effet rembourser aujourd’hui 1,5 milliard d’euros de prêts au FMI dont il avait décidé le paiement en un seul versement au lieu de 4 au fil du mois. Le même jour, le second plan d’aide international du pays en vigueur depuis 2012, et déjà prolongé de quatre mois, arrive à expiration.
Sauf coup de théâtre, la Grèce ne sera pas en mesure d’honorer cette échéance, ouvrant une nouvelle phase d’incertitudes à cinq jours d’un référendum crucial pour le maintien de la Grèce dans la zone euro.
"Le non remboursement de la Grèce au FMI, aujourd’hui, n’est pas une surprise totale. En revanche, une réaction de la BCE à la suite de cette décision serait beaucoup plus problématique. La Banque centrale pourrait décider, en conséquence, de limiter son aide d’urgence aux banques, de durcir sévèrement les conditions, ou de la retirer. Mais, il reste très peu probable que la BCE prenne un tel risque", ont observé les analystes de Aurel BGC.
"Ce sujet devrait rester sur le devant la scène, malgré la publication aujourd’hui de l’inflation européenne pour le mois de juin", a observé le Crédit Mutuel CIC.
Le chômage en mai dans la zone euro est également à l’agenda.
La consommation des ménagesfrançais en biens a pour sa part été quasi-stable en mai, progressant de 0,1%, tandis que la dette publique a grimpé à 97,5% du PIB à la fin du 1T.
Aux Etats-Unis, les prix des logements en avril (S&P/Case-Shiller), l’activité économique dans la région de Chicago en juin et la confiance des consommateurs pour le même mois (Conference Board) sont aussi programmés.
Sur le terrain des valeurs, le secteur bancaire reprenait son souffle, après une journée particulièrement éprouvante la veille du fait des inquiétudes liées à la Grèce. BNP était ainsi à l’équilibre (+0,05% à 54,84 euros), Crédit Agricole refluait légèrement (-0,15% à 13,41 euros) tout comme Société Générale (-0,18% à 42,02 euros).
Orange perdait 0,43% à 14 euros après l’annonce d’un accord entre l’opérateur français et son homologue israélien Partner pour permettre à Orange de pouvoir reprendre le contrôle de sa marque dans les 24 mois.
Wendel ne bénéficiait pas vraiment (-0,09% à 111,20 euros) de l’annonce de l’acquisition de l’entreprise de service de sécurité américaine AlliedBarton, pour 1,67 md USD.
Naturex montait de 1,61% à 59,95 euros. Le spécialiste des ingrédients naturels d’origine végétale, a annoncé ses objectifs à l’horizon 2020 : une croissance du chiffre d’affaires de 8 à 10% et une marge brute d’exploitation (Ebitda) de 20%.
Latécoère était pénalisé (-0,40% à 9,90 euros) par le report au 15 juillet de son assemblée générale extraordinaire, en raison d’un nombre insuffisant de participants, retardant de deux semaines le vote sur sa recapitalisation.
Alstom reculait de 0,54% à 25,55 euros. Le PDG Patrick Kron n’entend pas renoncer à la prime de 4 millions d’euros dont il doit bénéficier pour avoir mené à bien la vente d’Alstom Energie au groupe américain General Electric, assure-t-il dans un entretien au Figaro.
Transgene baissait de 0,64% à 4,64 euros après avoir annoncé la suppression d’environ 120 postes dans les activités manufacturières, dans le cadre d’une "réorientation stratégique" sur la recherche et l’avancement de son portefeuille clinique.
Saft Groupe était affecté (-3,07% à 36,64 euros) par l’abaissement de sa recommandation à "neutre" contre "acheter" par HSBC, tandis qu’à l’inverse Lagardère (+0,97% à 26,12 euros) profitait de la remontée de la sienne à "acheter" contre "neutre" par Citi.
abx/jac/mml