La Bourse de Paris vacille (-2,79%), sous la pression des émergents

La Bourse de Paris a fortement vacillé (-2,79%) vendredi, effaçant ses gains du début de l’année, au terme d’une séance marquée par les inquiétudes sur les pays émergents et la morosité de Wall Street.

vendredi 24 janvier 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)

La Bourse de Paris vacille (-2,79%), sous la pression des émergents

L’indice CAC 40 a perdu 119,49 points à 4.161,47 points, dans un volume d’échanges soutenu de 4,9 milliards d’euros. La veille, il avait déjà terminé en nette baisse .

Le marché parisien a démarré à l’équilibre. Il a ensuite rapidement perdu du terrain, une tendance accentuée par un début de séance difficile à Wall Street.

En deux baisses consécutives cette semaine, laplace parisienne a ainsi effacé tous les gains engrangés depuis le début de l’année.

"La pression de l’émergent est omniprésente car la sphère émergente est poussive. On a de mauvaises nouvelles sur les devises en Argentine, en Turquie et l’activité qui pose question en Chine", relève Frédéric Rozier, conseiller de gestion chez Meeschaert Gestion Privée.

Le gouvernement argentin a annoncé vendredi la fin de la restriction à l’achat de dollars, une décision qui revient à dévaluer le peso argentin.

En Turquie, la livre turque a accéléré sa chute depuis jeudi, sur fond de crise politique et de crainte d’un nouveau resserrement de la politique monétaire de la Fed.

Jeudi, la Chine avait également inquiété les marchés avec le ralentissement de son activité manufacturière.

Aucun indicateur notable n’était au programme vendredi, tant aux États-Unis qu’en Europe. Idem pour les résultats d’entreprises américains, sans publications majeures.

"Il y a non seulement des éléments macroéconomiques qui poussent à la baisse, mais également techniques", puisque le CAC 40 retrouve le seuil qu’il avait touché en début d’année, souligne Alexandre Baradez, analyste chez IG France.

La notation attendue de la France par Moody’s a également pu alimenter la fébrilité du marché parisien, d’après Frédéric Rozier.

L’Hexagone a été privé de son triple A par l’agence en novembre 2012. Il a désormais une note de Aa1, assortie d’une perspective négative, qui le rend "vulnérable", rappellent les économistes de Crédit Mutuel-CIC.

Pourtant, "une nouvelle dégradation semble exclue", puisque "le volontarisme affiché du gouvernement à avancer dans les réformesest un élément rassurant", estiment-ils.

Parmi les valeurs, AB Science s’est effondré (-20,61% à 11,36 euros) après avoir annoncé qu’un comité spécialisé de l’Agence européenne du médicament (EMA) avait rejeté sa demande d’autorisation conditionnelle de sa molécule phare masitinib, un traitement anticancéreux.

Sanofi (-4,19% à 72,03 euros) et Edenred (-3,39% à 22,23 euros) ont souffert d’un abaissement de recommandation par Citigroup, tout comme Unibail-Rodamco (-3,35% à 178,70 euros) par Morgan Stanley.

En revanche, Legrand a profité (+0,35% à39,61 euros) d’une note favorable de Credit Suisse et Natixis, pour terminer parmi les trois seules valeurs du CAC 40 en hausse.

Airbus Group a lâché 3,86% à 52,78 euros. La banque russe VEB a cédé la totalité de ses titres, a annoncé son président à l’agence russe Interfax, citée par l’agence Dow Jones Newswires.

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