Pacte de responsabilité : ça passe ou ça casse à la rentrée !
Le pacte de responsabilité n’essuie pour le moment que des échecs. Un consensus contre, par son manque d’implication et d’engagement du patronat. Le gouvernement espère bien faire le forcing dés la rentrée.
dimanche 17 août 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Pacte de responsabilité : peu d’acteurs convaincus, mais le gouvernement entend forcer sa mise en place
Malgré les critiques contre sa politique et le pacte de responsabilité, après l’annonce d’une croissance nulle au deuxième trimestre, le gouvernement entend maintenir le "cap" et mettre la pression à la rentrée sur le patronat pour que le pacte porte ses fruits.
"Le cap doit rester le même, il ne s’agit de pas de zigzaguer, mais d’avoir du sang-froid", a affirmé vendredi soir le Premier ministre, Manuel Valls, sur France 2.
"Le pacte de responsabilité et de solidarité, qui engage 40 milliards d’euros en faveur des entreprises, et 50 milliards (d’économies) que nous allons réaliser dans les trois ans qui viennent", "tout cela doit se mettre en place pour que la France soit plus forte", a-t-il dit.
Dimanche, M. Valls a enfoncé le clou dans le JDD, avertissant qu’il était "hors de question" de changer de politique. Il juge "irresponsables" ses détracteurs à gauche, partisans d’un nouveau cap, alors que plus de huit Français sur dix ne font pas confiance au gouvernement pour améliorer la situation économique, selon un sondage Ifop-Jdd publié dimanche.
De son côté, le ministre des Finances, Michel Sapin, avait affirmé jeudi qu’il tiendrait "sans faiblesse" sa promesse de réaliser les 50 milliards d’euros d’économies "pour financer les mesures en faveur des entreprises" notamment prévues par le pacte.
Le gouvernement ne peut se satisfaire du peu d’empressement du patronat à prendre des engagements, en contrepartie des aides publiques consenties aux entreprises. Les négociations patronat-syndicats dans les branches, pour fixer des objectifs d’emploi et d’investissement, peinent à démarrer. Un seul accord est intervenu, en juillet dans la Chimie, qui prévoit 47.000 créations d’emplois d’ici à 2017 et 2.000 apprentis en plus par an.
Les syndicats opposés au pacte dénoncent un "effet d’aubaine", les entreprises utilisant les fonds reçus à des projets d’embauche ou d’investissement déjà prévus, comme, selon la CFE-CGC, dans le secteur bancaire.