Paris Europlace, opposé à la taxe sur les transactions, dit voir une menace pour les PME
L’association de défense de la place financière parisienne Paris Europlace, qui a à maintes reprises manifesté son opposition à la mise en place d’une taxe sur les transactions financières, a affirmé samedi que cette taxe était une très grave menace pour les PME.
samedi 24 janvier 2015, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Paris Europlace, opposé à la taxe sur les transactions, dit voir une menace pour les PME
"La relance du projet de mise enplace d’une taxe sur les transactions financières est une très grave menace pour les petites et moyennes entreprises des pays concernés et notamment françaises", a déclaré Paris Europlace dans un communiqué.
Paris Europlace souligne le "champ très large, incluant tous les instruments de financement et de couverture" de cette taxe et "son périmètre très étroit, limité à seulement 11 pays européens", ce qui permettrait "toutes les possibilités de délocalisations".
"Cette taxe priverait les PME et ETI des sources de financement via les marchés, dont elles ont plus que jamais besoin", affirme l’association, pour qui ces petites et moyennes entreprises (PME) et entreprises de taille intermédiaire (ETI) seraient impactées par un renchérissement de leur financement par les marchés, notamment obligataires et une croissance de leurs coûts d’accèsau capital via la Bourse. Elles subiraient également, estime Paris Europlace, "une hausse très significative" de leurs coûts de couverture de taux et de change pour laquelle elles "recourent de plus en plus aux instruments dérivés".
Paris Europlace avait déjà évoqué par le passé"une menace sur la reprise économique européenne" et "un nouveau handicap de compétitivité pour les entreprises". L’association avait aussi mis en avant l’assurance-vie parmi les segments risquant de pâtir de cette taxe en France.
Paris et Vienne ont appelé tout récemment les Etatsconcernés à jeter de "nouvelles bases" pour une taxe européenne sur les transactions financières (TTF), qui verrait le jour dès 2016. Les onze pays volontaires pour taxer les transactions financières sont la France, l’Autriche, le Portugal, l’Espagne, la Grèce, la Slovaquie, l’Estonie, la Slovénie, l’Italie, l’Allemagne et la Belgique.
Le président français François Hollande s’était ressaisi début janvier du dossier en souffrance de la TTF, le mettant en lien avec le financement de la lutte contre le réchauffement climatique.