Retraites : sénateurs communistes et UMP font durer le débat
Les sénateurs communistes et UMP ont fait durer jeudi le débat sur le projet de loi de réforme des retraites, en soumettant de multiples amendements et en expliquant longuement leur désaccord sur la plupart des dispositions.
jeudi 31 octobre 2013, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Retraites : sénateurs communistes et UMP font durer le débat
Le Sénat, qui a entamé l’examen du texte en début de semaine, doit le reprendre lundi à l’article 12 , sur un total de 34 articles. Quelque 120 amendements restent à étudier, sur 423 déposés sur l’ensemble du texte.
Les débats devraient s’achever en début de semaine prochaine sur un rejet global du texte, le gouvernementne disposant pas de majorité dans la Haute assemblée où il a besoin de toutes les voix de gauche, PS, RDSE (à majorité PRG), écologistes et CRC (communistes) pour faire adopter ses textes.
Après un rejet dans la nuit de mercredi à jeudi de la création d’un compte pénibilité, une des dispositions phare du projet gouvernemental, les sénateurs ont poursuivi les discussions sur les modalités de prise en compte de la pénibilité au travail.
L’UMP et l’UDI-UC ont cherché en vain à reporter la mise en œuvre de ce compte, tandis que le CRC a notamment voulu que la médecine du travail joue un rôle plus important. Les sénateurs du groupe communiste ont repris de nombreux amendements des députés du Front de gauche et ont défendu presque chacun à tour de rôle, employant la même stratégie qu’à l’Assemblée.
Dans une partie de ping-pong, Gérard Longuet, très offensif, ou Philippe Bas (UMP) ont souvent répondu longuement aux propositions communistes, pour les torpiller ou demander des explications au gouvernement, qui a lui-même répondu de façon succincte.
Pour la sénatrice de l’Oise Laurence Rossignol, une des porte-parole du PS, il y a "une coalition entre ceux qui trouvent qu’il y en a trop dans ce texte et ceux qui trouvent qu’il n’y en a pas assez", pour le vider de sa substance et le rejeter.
"C’est intéressant de voir une institution creuser elle-même sa tombe", a-t-elle déclaré à Public Sénat puis à l’AFP.