Assurances : le régulateur attentif aux taux et à la concentration du secteur

Les assureurs doivent rester vigilants et poursuivre l’adaptation de leur modèle d’affaires pour être plus résistants aux fluctuations de taux, a estimé lundi le régulateur du secteur, tout en se disant attentif au mouvement de consolidation en cours.

lundi 29 mai 2017, par FranceTransactions.com (avec AFP)

Assurances : le régulateur attentif aux taux et à la concentration du secteur

Le secteur devra, "en particulier en assurance vie, continuer de faire évoluer politiques commercialeset de gestion et réduire coûts", a préconisé Bernard Delas, vice-président de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) lors de la présentation du rapport annuel de l’institution.

En outre, bien que n’étant pas le plus probable, "le scénario d’une remontée brutale des taux (...) ne peut être totalement écarté", a prévenu le numéro deux de l’ACPR.

Ce qui nécessitait, selon ce dernier, de permettre au Haut Conseil de stabilité financière "de suspendre temporairement les rachats (d’assurance vie) au cas où surviendrait une crise financière susceptible, par sa soudaineté, de porter atteinte aux intérêts des assurés".

Le régulateur a toutefois salué "le sens des responsabilités" des assureurs qui ont "largement entendu" les appels de l’ACPR et du gouverneur de la Banque de France à la modération en matière defixation des taux de rendement des contrats d’assurance vie.

Par ailleurs, le régulateur s’est dit favorable au mouvement de concentration à l’œuvre dans le secteur de l’assurance santé, sur fond de modifications réglementaires et législatives ces dernières années.

Parmicelles-ci, la mesure issue de l’accord national interprofessionnel (ANI) qui oblige depuis le 1er janvier 2016 les entreprises à proposer une couverture santé à leurs salariés ainsi que la mise en œuvre du nouveau cadre réglementaire européen dit "Solvabilité II".

"L’ACPR est naturellement favorable à ce mouvement de consolidation (...) nous sommes néanmoins très attentifs aux conditions dans lesquelles ces rapprochements se réalisent. Ils sont souvent très complexes et n’atteignent pas toujours les objectifs qu’ils s’étaient fixés", a insisté M. Delas.

"Unrapprochement n’est utile que si les organismes qui se regroupent se donnent les moyens d’être plus efficaces, plus compétitifs et plus solides ensemble", a-t-il argué.

Ce mouvement, entamé depuis une dizaine d’années mais en forte accélération depuis peu, concerne essentiellementdes mutuelles et des institutions de prévoyance qui se sont engagées dans des processus de rapprochement ou de fusion avec plus ou moins de succès.

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