Chômage : le record de 1997 attendra
Hier, pôle emploi a publié les chiffres du chômage pour le mois de janvier 2013. 43.900 nouveaux chômeurs se sont inscrits en catégorie A, mais les chiffres sont gonflés par une réforme. Détails...
mercredi 27 février 2013, par Jérémie G.
Chômage : le record de 1997 attendra
En janvier, le nombre de demandeurs d’emploi a fortement augmenté, notamment en raison d’une réforme sur les radiations de pôle emploi.
Désormais les chômeurs seront officiellement radiés au moment de la réception du courrier leur notifiant et non pas à la date du motif de la radiation.
Résultat, les chômeurs radiés n’auront plus de remboursements d’allocations à effectuer pour combler le décalage. Statistiquement, la réforme entraîne une hausse évalué à 21.100 chômeurs de catégorie A et 24.000 pour les catégories A+B+C.
Corrigé de cette réforme le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A est de 22.800, soit +0,7 % sur un mois et +10 % sur un an. Sur l’ensemble des catégories, le nombre de chômeurs progresse de 36.800 au mois de janvier (+0,8 % sur un mois et +9,2 % sur un an).
Au total, la France compte désormais 3.169.300 demandeurs d’emploi de catégorie A et 4.680.200 toutes catégories confondues et même 4.967.500 en incluant les DOM-TOM.
Le record de 1997 de 3.205.000 n’est donc pas atteint mais risque malheureusement de l’être dans les mois à venir.
Le ministre du Travail, Michel Sapin a réaffirmé l’objectif, fixé par le président de la République, de réussir à inverser la courbe du chômage d’ici à la fin 2013.
Le secteur bancaire en première ligne ?
Le secteur bancaire qui a connu des résultats 2012 en demi-teinte ne devrait pas faciliter la tâche du gouvernement, puisque de nombreux plan de réduction d’effectif seront à l’œuvre cette année.
La BPCE, la Société Générale ou encore BNP Paribas (qui a pourtant enregistré un bénéfice de 6,5 milliards d’euros en 2012) vont réduire leur recrutement cette année. Seul le Crédit Agricole compte recruter plus que l’an dernier avec 4.000 CDI, contre 3.500 en 2011.
Des décisions qui s’expliquent notamment par la baisse de fréquentation des agences. D’après une étude de McKinsey, en 2006, 40 % des clients se rendaient au moins une fois par mois dans leur agence contre seulement 28 % en 2011. Et la tendance devrait encore s’accentuer avec le développement des applications bancaires et des très nombreuses fonctionnalités disponibles désormais sur Internet.