Commerce coopératif et associé : le cap des 150 mds EUR franchi en 2016 (+2,3%)
Les enseignes du commerce coopératif et associé, c’est-à-dire des groupements indépendants appartenant à un réseau à l’instar des magasins Leclerc ou des opticiens Atol, ont vu leurs ventes progresser de 2,3% en 2016, franchissant le cap des 150 milliards d’euros.
mercredi 26 avril 2017, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Commerce coopératif et associé : le cap des 150 mds EUR franchi en 2016 (+2,3%)
"Notre croissance se fait par l’amélioration des performances de nos enseignes, et pas forcément par une extension du parc de magasins de nos enseignes, preuve que notre modèle est vertueux et fonctionne bien", a souligné Eric Piat, le président de la fédération du secteur lors d’une conférence de presse mercredi.
En 2016,le commerce indépendant associé, qui couvre 30 secteurs d’activité (alimentation, bricolage, sport, pharmacie, optique...) a crû de 160 points de vente pour atteindre 45.241 magasins, gérés par 32.590 entrepreneurs.
"Nos performances sont nettement supérieures à celles du commercede détail depuis plus de 15 ans et nous sommes aujourd’hui leader du commerce indépendant. Et pourtant nous restons encore largement méconnus et assez peu visibles", a déploré M. Piat.
Selon lui, le commerce coopératif représente 30% du commerce en France (contre 18% pour la franchise), et 7% du PIB.
"150,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires, c’est deux fois plus gros que ce que représente l’aéronautique", a-t-il notamment fait valoir.
Par ailleurs, sur les dernières années, "notre modèle n’a cessé de croitre" —* en 2015, les ventes ont augmentéde 3% —* "et de créer des emplois non délocalisables, malgré la crise", a-t-il indiqué.
En 2016, les enseignes du commerce associé ont ainsi créé 56.000 nouveaux emplois, pour atteindre un total de 546.769 salariés, selon la FCA.
La Fédération souhaiterait donc davantage "faire connaitre et reconnaitre les spécificités et les atouts" du commerce coopératif associé, notamment auprès des candidats à la présidentielle.
Elle réclame au prochain gouvernement la mise en place d’un "ministre du Commerce, au même titre qu’il existe un ministre de l’Industrie", et non pas "une succession de secrétaires d’Etat comme nous en avons eu ces dernières années".
Elle souhaiterait également une stabilisation des règles fiscales et administratives, avec notamment un "retour de l’ISF-PME, qui favorisait l’investissement dans l’économie réelle". Ce dispositif a été "limité aux entreprises innovantes de moins de deux ans, ce qui est une bonne chose pour ces secteurs, mais cela ne devrait pas se faire au détriment des entreprises qui existent déjà, qui fonctionnent, et qui ont aussi besoin d’investissement pour continuer à se développer", a déclaré Eric Piat.