France : le capital-investissement a plus que jamais le vent en poupe
Le capital-investissement français, avec 18,7 milliards d’euros levés et 2.200 entreprises financées, a atteint de nouveaux sommets en 2018, de plus en plus de capitaux provenant de l’international, selon l’étude annuelle de France Invest publiée jeudi.
jeudi 28 mars 2019, par FranceTransactions.com (avec AFP)
France : le capital-investissement a plus que jamais le vent en poupe
"Mon prédécesseur Olivier Millet avait fixé comme objectif d’atteindre 20 milliards en 2020, je pense que nous y serons si la tendance actuelle se poursuit", a commenté Dominique Gaillard, nouveau président de France Invest depuis juin 2018, lors de la présentation de l’étude.
En croissance de 13% par rapport à 2017, soit la même progression qu’entre 2016 et 2017, le montant des capitaux collectés a atteint l’an passé un nouveau record, enregistrant "une hausse de plus de 50% par rapport à 2005, soit l’année avant la crise où les montants levés avaient été les plus importants" avec 12 milliards d’euros, a-t-il poursuivi.
Autre évolution notable : les fonds levés à l’étranger représentent désormais près de la moitié du total, contre 37% en 2017 et 38% en moyenne entre 2008 et 2017, révèle l’étude, menée conjointement avec le cabinet d’audit Grant Thornton.
"Nous arrivons à lever deplus en plus d’argent à l’étranger, ce qui montre l’amélioration de la perception de la France en termes d’acteur d’investissement dans le monde", a observé M. Gaillard, mettant cette attractivité notamment sur le compte de la flat tax (de 30% sur les revenus du capital), de la disparition de l’ISF ou encore des ordonnances travail.
Par ailleurs, nous notons "une assez forte accélération auprès de deux catégories d’acteurs : les caisses de retraite et les fonds de pension qui ont de plus en plus d’appétit pour cette classe d’actif du capital-investissement", a-t-il poursuivi.
Les souscriptions de ces derniers ont en effet augmenté de 83% sur un an, à 2,9 milliards d’euros, les fonds de pension étrangers comptant pour la majeure partie de ces investissements.
La deuxième plus forte progression en montants levés revient aux fonds souverains (+32%à 1,3 milliard d’euros) tandis que les banques ont vu à l’inverse leurs souscriptions baisser de 30%, à 1 milliard d’euros, en 2018.
Si les secteurs de l’industrie, qui capte 31% des montants investis, des biens de consommation (25%) et du médical et des biotechnologies (14%) sont toujours en tête, ce sont les secteurs de l’informatique et du numérique ainsi que des services financiers qui ont enregistré les plus fortes hausses sur un an, à respectivement 30% et 41%.