Immobilier : les promoteurs sont pessimistes pour 2012
Les ventes de logements neufs devraient baisser de 15 à 20% en 2012, d’après le président de la Fédération des promoteurs. Détails...
jeudi 9 février 2012, par Jérémie Gatignol (avec AFP)
Immobilier : diminution des ventes de logements neufs en 2012
Mercredi 8 février 2012, Marc Pigeon, président de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) a déclaré lors d’une conférence de presse que les ventes de logements devraient baisser de 15 à 20 % en 2012.
"Compte tenu de la forte réduction des avantages fiscaux pour les investissements locatifs, de la réduction du prêt à taux zéro et du resserrement des conditions de crédit bancaire, 2012 risque d’être marquée par une forte baisse, tant en nombre des ventes qu’en rythme de construction", a t-il ainsi expliqué.
Selon lui, le nombre de logements neuf vendus en 2012 devraient donc tomber entre 80 000 et 85 000 contre 100 000 en 2011. L’année dernière déjà, les ventes avaient baissé de 13 % passant de 115 000 à 100 000, très loin du record de 2007 où 127 300 logements neufs avaient trouvé preneur.
Immobilier : Les raisons d’une baisse annoncée
La raison principale de cette chute est la diminution (-16%) des ventes aux investisseurs achetant pour louer grâce au dispositif "Scellier". L’économie permis par ce dispositif, étalée sur 9 ans, est tombée à 22% du prix d’achat en 2011, contre 25% en 2010, et va passer à 13% en 2012.
Ainsi, la part des investisseurs dans le total des ventes est passée de 63% en 2010 à 57% en 2011 après avoir culminé à 64% en 2009.
En 2011, les prix des logements neufs ont continué à augmenter fortement de +5,3% par rapport à 2010 (+4,5% en Ile-de-France à 4 880 euros/m², +5,4% en province à 3 639 euros/m²) pour une moyenne nationale de 4 017 euros/m².
Afin d’enrayer cette envolée néfaste, M. Pigeon a demandé un "moratoire" [1] de 5 ans sur les nouvelles réglementations qui viennent alourdir les prix de vente, comme la récente obligation d’un local à vélos dans les immeubles.
M. Pigeon n’a ensuite pas fait de jaloux en se déclarant hostile au projet de François Hollande comme à celui de Nicolas Sarkozy : "tant la proposition de blocage des loyers que l’augmentation du coefficient d’occupation des sols (COS) de 30% ne sont à même de répondre aux besoins que les candidats estiment à 500.000 logements par an".
"Il est illusoire de penser qu’avec moins de moyens, il serait possible de construire 25% de plus qu’aujourd’hui", a t’il conclu.