Cigarette : une hausse des prix qui ne va pas faire un tabac !
Jeudi 1er mars 2012, le député UMP Yves Bur a remis un rapport au ministre de la santé Xavier Bertrand, qui propose d’augmenter le prix du tabac d’un tiers en 3 ans pour diminuer la consommation de tabac de moitié d’ici à 2025...
vendredi 2 mars 2012, par Jérémie G.
Cigarette : le paquet à 7,50 € dans 3 ans c’est possible...
Jeudi 1er mars 2012 le député UMP Yves Bur a remis un rapport au ministre de la santé Xavier Bertrand, qui propose d’augmenter le prix du tabac d’un tiers en 3 ans pour diminuer la consommation de tabac de moitié d’ici à 2025.
Dans ce document, M. Bur, qui est aussi rapporteur du budget de la Sécurité sociale à l’Assemblée nationale, propose d’imposer une augmentation des prix annuels de 10 % pendant 3 ans aux industriels et en cas de refus, d’accroître la fiscalité pour parvenir au même résultat.
Ainsi, d’ici à trois ans aucun paquet de 20 cigarettes ne devrait être vendu pour moins de 7,50 € quand ils sont aujourd’hui accessibles à partir de 5,70 €.
Pour le député, c’est la seule solution pour "en finir avec les 60 000 morts par an du tabagisme". Du côté des fabricants, on estime que "comme ce fut déjà le cas lors de la forte hausse de 2003, on ne ferait que faciliter les ventes sous le manteau de tabac acheté à l’étranger".
Aujourd’hui le problème c’est que le tabac ne rapporte que 11 milliards d’euros par an à l’Etat quand il coûte, selon le rapport, près de 18 milliards de dépenses en soins chaque année.
"L’industrie du tabac est la seule à ne pas payer pour les dégâts qu’elle génère", s’indigne Yves Bur qui propose donc de mettre en place une taxe sur le chiffre d’affaires des fabricants.
Cigarettes : faut-il changer le statut des buralistes ?
M. Bur souhaite aussi changer le statut des buralistes qui avaient vivement protesté contre les différentes hausses de prix ces dernières années.
Pourtant, le rapport montre que le chiffre d’affaire de ces commerçants a augmenté de 35 % en huit ans alors qu’ils recevaient dans le même temps 130 millions d’€ d’aides publiques par an.
Le but de ce changement de statut serait de changer le mode de rémunération des buralistes pour qu’il ne dépende plus du "volume de ventes de tabac". Aujourd’hui, elle représente 6,9% du prix de vente d’un paquet donc plus ils en vendent et plus ils touchent.
La véritable question qu’il faut se poser c’est de savoir si une hausse aussi drastique des prix aura bien l’effet escompté puisque les chiffres semblent bien allez dans le sens inverse de cette théorie.
En effet, en 2010 la France comptait 29,1 % de fumeurs quotidiens soit 2 % de plus qu’en 2005 malgré les hausses de prix.