Grèce : le sauvetage partiel enfin approuvé !

Jeudi 8 mars 2012, la Grèce a annoncé le succès des négociations sur la restructuration de sa dette avec l’acceptation de 83,5 % de ses créanciers d’échanger leurs anciennes obligations contre les nouvelles. Détails...

vendredi 9 mars 2012, par Jérémie G.

Grèce : un grand ouf de soulagement...

Ça y est, une page se tourne enfin pour la Grèce qui a réussi l’on opération de restructuration de sa dette hier avec 83,5 % d’acceptation de la totalité de ses créanciers privés.

Le chiffre monte même à 85,8 % pour les seuls détenteurs d’obligations de droit grec, a indiqué jeudi le gouvernement de M. Papadémos.

Au final, le taux d’acceptation pourrait être de 95,7 % puisque la Grèce recommande l’activation des clauses collectives attachées aux obligations qui vont être échangées ce qui obligera les détenteurs réticents à accepter les termes de l’échange.

La prochaine étape aura lieu aujourd’hui à 13 heures. Une téléconférence de l’Eurogroupe aura lieu afin de convaincre une partie du secteur privé à participer à l’effort pour ramener le ratio de la dette à 120,5 % du PIB en 2020. Sept caisses grecques d’assurance santé et retraite pourraient ainsi être forcées à radier des créances d’un montant de 3,4 milliards d’euros.

Grèce : et maintenant ?

Concrètement, l’échange effectif des titres est prévu lundi pour les obligations de droit grec qui représentent 86 % du total et le 11 avril pour les autres titres.

La plupart des grandes banques grecques et internationales ont officialisé leur accord. On retrouve parmi elles BNP Paribas, la Société Générale, la Banque nationale de Grèce, HSBC ou encore la Deutsche Bank.

L’accord a mis un peu de temps à se dessiner car le reste de la dette est détenu par des centaines de fonds d’investissement et petites banques qui ont mis plus de temps à faire connaitre leur décision.

Cependant, même avec le succès des négociations tout n’est pas fini. En effet, l’activation des clauses d’action collective va probablement entraîner le déclenchement des "credit default swaps", des contrats qui protègent contre le risque de défaut et atteignaient 3,2 milliards de dollars fin février.

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