L’Association française d’épargne et de retraite (Afer) est partie en campagne jeudi contre le rapport Attali dont certaines mesures à portée fiscale, si elles étaient appliquées...
PARIS, 24 avr 2008 (AFP)
jeudi 24 avril 2008, par AFP
L’Association française d’épargne et de retraite (Afer) est partie en campagne jeudi contre le rapport Attali dont certaines mesures à portée fiscale, si elles étaient appliquées, menaceraient selon elle l’assurance-vie, qui a besoin d’être "pérennisée et encouragée".
"Comment voulez-vous qu’on épargne sur le long terme si les règles du jeu changent en permanence ? L’épargnant a besoin de stabilité, il a besoin de permanence fiscale", écrit Gérard Bekermann, le président de l’Afer, dans une lettre ouverte au Premier ministre François Fillon.
L’Afer craint que certaines recommandations du rapport Attali ne débouchent sur une "enième réforme", qui ne manquerait pas selon elle d’être perçue comme une "enième mesure punitive" par les assurés.
Cette démarche s’accompagne de la publication dans la presse quotidienne nationale d’une "lettre ouverte aux épargnants" afin de les sensibiliser au "rôle économique et social" de l’assurance-vie.
Les Français ont placé 1.146 milliards d’euros en assurance-vie, notamment 630 milliards en titres d’entreprises qui "financent directement le développement de l’entreprise" et 390 milliards en obligations d’Etat qui "financent la dette publique", rappelle l’Afer, qui fédère 700.000 adhérents et gère plus de 40 milliards d’euros au profit de 2 millions de bénéficiaires.
Le rapport Attali préconise notamment de faire reculer à la 20e année le seuil d’exonération maximal des plus-values des contrats d’assurance-vie, contre 8 ans actuellement, afin d’inciter "l’épargne longue investie en actions".
Or, pour l’Afer, l’épargne doit être "disponible dans un délai raisonnable" car elle n’est pas "constituée que pour la retraite, mais aussi pour faire face aux événements de la vie, accéder à la propriété ou financer les études des enfants".
Cette campagne de l’Afer intervient alors que son ancienne présidente, Bénédicte Coste, dispute à Gérard Bekermann la tête de l’association à l’approche de l’assemblée générale du 3 juin.