La Bourse de Paris a terminé en hausse mercredi, le CAC 40 gagnant 0,39% et profitant du bon accueil réservé à deux nouvelles américaines, la croissance du premier trimestre
PARIS, 30 avr 2008 (AFP)
mercredi 30 avril 2008, par AFP
La Bourse de Paris a terminé en hausse mercredi, le CAC 40 gagnant 0,39% et profitant du bon accueil réservé à deux nouvelles américaines, la croissance du premier trimestre et une étude sur l’emploi dans le secteur privé.
L’indice parisien vedette a pris 19,44 points à 4.996,54 points, dans un volume d’échanges très modeste de 4,901 milliards d’euros.
Londres a cédé 0,03%, Francfort a avancé de 0,92% et l’Eurostoxx 50 de 0,78%.
La place parisienne, en repli dans la matinée, s’est nettement redressée à l’annonce d’une hausse de 0,6% (en rythme annuel) du produit intérieur brut américain sur les trois premiers mois de l’année, légèrement supérieure à la croissance de 0,5% attendue par les économistes.
"Ce n’est pas encore la catastrophe aux Etats-Unis, ce qui permet au dollar de se raffermir, donc soutient les valeurs très sensibles aux changes commeEADS, Alstom ou Schneider Electric", a expliqué à l’AFP un vendeur d’actions parisien.
Le billet vert a aussi profité de la modération de l’inflation et du pessimisme économique croissant en zone euro, deux éléments qui "remettent l’éventualité d’une baisse des taux (de la Banquecentrale européenne) sur l’écran radar des marchés", selon Peter Van den Houte, de la banque ING.
Autre nouvelle favorable aux indices boursiers, l’enquête du cabinet ADP a fait état de 10.000 créations nettes d’emplois dans le secteur privé en avril aux Etats-Unis, alors que les économistes attendaient 60.000 suppressions de postes.
"Comme les deux tiers du PIB américain viennent de la consommation, il est important que l’emploi tienne", a commenté le vendeur d’actions interrogé par l’AFP, précisant qu’il faudrait confirmer cette "bonne surprise" avec le rapport mensuel sur l’emploi publié vendredi.
Les investisseurs attendent encore la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, vers 18H15 GMT. Selon les anticipations du marché, la Fed devrait abaisser son principal taux directeur d’un quart de point à 2%, et indiquer qu’il s’agira de son dernier geste dans ce sens.
"Le communiqué de la Fed pourrait avoir beaucoup d’impact vendredi (les marchés sont fermés pour le 1er mai, ndlr), d’autant que beaucoup d’investisseurs seront absents. La volatilité sera donc importante", a estimé le vendeur d’actions.
EADS (+4,40% à 16,15 euros), LVMH (+2,04% à 73,42 euros), Schneider Electric (+1,03% à 78,61 euros) et L’Oréal (+1,22% à 76,21 euros) ont réalisé "un beau tir groupé", selon le vendeur d’actions, bénéficiant du regain du dollar alors que la baisse des taux directeurs auxEtats-Unis devrait prendre fin.
Air France-KLM (+4,12% à 19,97 euros) a profité de la baisse du prix du pétrole, les stocks américains de pétrole brut ayant de nouveau augmenté davantage que prévu sur la semaine écoulée.
Michelin (-3,05% à 58,77 euros), qui avait déjàperdu 9,18% mardi après avoir revu en baisse sa prévision de résultat opérationnel pour l’année, a continué sa dégringolade et limité le rebond de l’indice.
Pernod-Ricard (+0,64% à 74 euros) s’est redressé en cours de séance après avoir publié un chiffre d’affaires en légère baisse au troisième trimestre (janvier-mars) de son exercice 2007/08, le numéro deux mondial des spiritueux étant victime de l’évolution des changes.
Alcatel-Lucent (-3,56% à 4,33 euros) a une nouvelle fois déçu en lançant un avertissement sur ses ventes de 2008, malgré une perte trimestrielle moins élevée que prévu.
Scor (+5,72% à 15,52 euros) a été soutenu par l’opinion positive de Credit Suisse, qui a démarré sa couverture à "surperformance" grâce au dynamisme du plan stratégique du réassureur.
Groupe Trigano (-9,51% à 21,60 euros) a chuté après la publication de ses résultats semestriels, les analystes s’inquiétant de l’impact, sur l’ensemble de l’exercice, du ralentissement de la consommation en Europe.
Manitou (-11,22% à 19,70 euros) a été violemment sanctionné après avoir publié un avertissement sur ses résultats de l’exercice, en raison de la forte hausse de ses coûts.