Zone euro : les réunions de la peur
Lundi 14 mai, les ministres des finances, de l’agriculture et des affaires étrangères de la zone euro vont se réunir pour fixer les objectifs de la zone dans les semaines à venir. Alors que le nouveau gouvernement grec n’est toujours pas formé, la situation semble se compliquer de plus en plus...
lundi 14 mai 2012, par Jérémie G.
Zone euro : la Grèce fait trembler l’union
Depuis les élections en Grèce, la zone euro retient son souffle en attendant la constitution d’un gouvernement dominé par la gauche radicale et qui a clairement exprimé son souhait de ne pas respecter l’ensemble des engagements pris pour accéder au plan de sauvetage.
C’est dans ce contexte tendu que se réunissent lundi les ministres des finances, des affaires étrangères et de l’agriculture de la zone euro. Ces réunions qui auront lieu à Bruxelles auront donc dans l’obligation de rappeler au gouvernement grec que le pays ne recevra pas les aides attendues s’il n’entreprend pas les réformes contingentes au plan de sauvetage.
Une situation compliquée puisque la Grèce subit des contrecoups extrêmement violents des mesures d’austérité prises dans l’urgence pour sauver le pays de la faillite mais qui rendent les conditions de vie de plus en plus difficiles. La colère gronde et les résultats des élections, qui ont mis en avant les forces "extrêmes" à droite comme à gauche, sont là pour le rappeler.
Zone euro : et après l’Espagne ?
La zone euro a déjà envoyé un premier signe mercredi dernier en ne versant pas l’intégralité des sommes promises à Athènes.
"Si les accords ne sont pas respectés, les conditions ne sont pas réunies pour continuer avec un pays qui ne respecte pas ses engagements", a expliqué José Manuel Barroso, président de la commission européenne.
Pour le moment, aucun accord n’a été trouvé en Grèce pour la formation d’un gouvernement, et les différentes forces politique ont désormais jusqu’à jeudi pour trouver une solution faute de quoi de nouvelles élections seront organisées en juin.
Au problème de la Grèce vient s’ajouter celui de l’Espagne qui peine à tenir ses objectifs de réduction du déficit budgétaire. Pour l’année prochaine, la commission européenne estime que le déficit public devrait être de 6,3 % du PIB.