Entreprises : le secteur Science de la vie progresse

Le secteur science de la vie est depuis plusieurs années très florissant en France. Les entreprises sont de plus en plus nombreuses mais peine à trouver des financements. Détails...

jeudi 24 mai 2012, par Jérémie G.

Un secteur en plein expansion

A l’occasion de la 10e édition du Panorama des sciences de la vie de l’association France Biotech, André Choulika qui en est le président a présenté les résultats d’une étude réalisée par le cabinet Ernst and Young auprès de 200 entreprises du secteur.

D’après l’étude, les entreprises françaises des sciences de la vie sont "en forte progression" mais auraient "de la peine à se financer".

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Les entreprises biotech ont connu une "très forte progression" du chiffre d’affaires en 2011 liée à des alliances et un élargissement de la palette de leurs clients. Elles comptent 320 produits en développement et 62% d’entre elles ont plus de 12 ans.

"Il y a plus de difficultés depuis la crise, à partir de 2008, dans la création d’entreprises, et aussi une plus forte mortalité", a expliqué M. Choulika. Les créations d’entreprises dans le secteur ont d’ailleurs diminué de moitié entre 2010 et 2011 passant de 46 à 24.

L’effectif moyen atteint 22 personnes, contre une douzaine un an auparavant, mais une seule (Transgene) dépasse les 250 salariés, seuil des entreprises de taille intermédiaire (ETI).

Malgré tout le secteur reste très actif en France puisque le pays est classé au 2e rand mondial par l’OCDE en terme de nombre d’entreprises.

Des difficultés de financement

"En dix ans, la France a développé une industrie des sciences de la vie très forte" mais c’est "une industrie qui a de la peine à se financer et à atteindre le stade de l’ETI", a indiqué M. Choulika, également directeur général de Cellectis.

Les chiffres clefs : Entre 2011 et 2010, le financement des entreprises françaises des science de la vie via du capital risque, l'appel aux marchés financiers ou l'introduction en Bourse a chuté de 40 %. Il est ainsi passé de 460 millions d'euros à 277 millions d'euros.

"Le financement est sous tension, l’argent se raréfie", a confirmé Franck Sebag, associé chez Ernst and Young. "Il va falloir changer les modèles économiques", a-t-il ajouté, jugeant que le "marché des introductions en bourse reste un relais potentiel".

Les entreprises françaises du secteur atteignent plus de 2,5 milliards d’euros de capitalisation, selon France Biotech.

Il a ainsi salué le "bon usage de l’ISF avec la loi Tepa" dans le financement des PME innovantes, mais France Biotech met en garde le gouvernement contre une modification de ce dispositif qui pourrait entraîner "un étranglement" des sociétés du secteur.

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