Sommet européen : Hollande fait ses premières armes sur les euro-obligations
Mercredi 23 mai, les 27 dirigeants de la zone euro se sont retrouvés autour d’un dîner informel pour évoquer les grandes lignes qui seront débattues lors du prochain sommet européen de juin. Au menu notamment, les euro-obligations, que François Hollande aurait réussi à imposer. Détails...
jeudi 24 mai 2012, par Jérémie G.
Sommet européen : le retour des euro-obligations...
Hier soir à Bruxelles, avait lieu un sommet européen informel entre les chefs d’Etat de la zone euro.
Autour d’un dîner, les dirigeants ont discuté des prochaines orientations politiques et économiques de la zone, une première pour le nouveau président François Hollande.
Une entrée en scène qui semble avoir été réussie pour le socialiste, puisqu’il aurait enfin imposé le débat sur les euro-obligations.
Impensable il y a encore quelques mois devant la fermeté des allemands et des hollandais, la question avait été mise de côté.
Pourtant, François Hollande est arrivé à Bruxelles avec la ferme intention de remettre la question à l’ordre du jour et semble bien y être parvenu grâce notamment aux soutiens du président du Conseil italien Mario Monti, ou encore de la présidente du FMI Christine Lagarde plus tôt dans la semaine.
"La majorité des pays s’est dite en faveur des eurobonds, même des pays qui ne sont pas dans la zone euro comme la Grande-Bretagne", a indiqué Mario Monti à l’issue du dîner.
Si les réticences d’Angela Merkel restent importantes elle semble aujourd’hui ouverte à en discuter. Cependant, la chancelière allemande défend toujours l’idée selon laquelle la mise en place de ces euro-obligations n’inciteraient pas les pays fragiles à la vertu budgétaire, une position que partage la Finlande, les Pays-Bas ou encore la Suède.
Sommet européen : objectif fin juin
Cette question figurera donc bien dans le menu des discussions qui seront menées le 28 et 29 juin lors du prochain sommet.
En dehors de ce dossier, ce sommet informel aura été l’occasion de réaffirmer la volonté européenne de voir la Grèce rester dans l’UE, mais aussi d’évoquer différentes pistes de relance de croissance.
Parmi elles, la plus sérieuse est à l’heure actuelle l’augmentation du capital de la Banque européenne d’investissement qui pourrait avoir lieu lors du sommet de juin.