Chômage : et de douze !
Mercredi 30 mai, Pôle emploi a publié les chiffres du chômage pour le mois d’avril 2012, en très légère hausse (+0,1 %). Détails...
jeudi 31 mai 2012, par Jérémie G.
Chômage : pas de répit pour le nouveau gouvernement
Pour le douzième mois consécutif en France le chômage a augmenté pour atteindre son taux le plus élevé depuis septembre 1999.
D’après les chiffres publiés hier par Pôle emploi et le ministère du travail, le nombre de chômeurs de catégorie A a progressé de 0,1 % en avril (+7,5 % sur un an), soit une hausse très légère de 4 300 nouveaux chômeurs.
Au total la France métropolitaine compte donc 2 880 800 chômeurs de catégories A et 4 318 500 toutes catégories confondues (4 592 000 avec les départements d’Outre-mer).
"Le chômage est la priorité du gouvernement parce que c’est la priorité des Français, la première des préoccupations", a affirmé le ministre du travail, Michel Sapin ce matin sur Europe 1.
Ce sont les travailleurs les plus âgés et les chômeurs de longue durée qui ont été les plus touchés par cette nouvelle hausse le mois dernier. Ainsi, les personnes de plus de 50 ans sont 1,0 % de plus en catégorie A (+15,6 % sur un an).
Chômage : attention aux licenciements économiques et boursiers
La bonne nouvelle, c’est que le chômage chez les jeunes a légèrement diminué puisque le nombre de personnes âgées de moins de 25 ans en catégorie A a diminué de 0,4 % et de 0,1 % toutes catégories confondues.
A noter qu’une partie des baisses s’explique par l’augmentation des sorties de Pôle emploi pour radiations administratives (+13,3 %) ou défaut d’actualisation (+12,8 %).
La baisse concerne aussi les offres d’emploi qui ont diminué de 6,2 % en avril (-12,6 % sur un an).
La montée des chômeurs inscrits suite à un licenciement économique (+13,8 %) se présente comme une véritable inquiétude pour le gouvernement. Alors même que la CGT a révélé lors de son entretien avec le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, que 45 000 emplois étaient menacés par des plans sociaux en France.
C’est sur ce point que le gouvernement va travailler en priorité en traitant les dossiers "au cas par cas". Michel Sapin n’a d’ailleurs pas écarté l’idée d’une loi pour lutter contre "les licenciement boursiers".