Bourse : Les espoirs de vendredi dernier auront été de courte durée...

La Bourse de Paris a clôturé en baisse lundi, les inquiétudes à propos de l’Italie et de l’Espagne ayant repris le dessus après un bref soulagement causé par la victoire de la droite pro-européenne aux élections en Grèce.

lundi 18 juin 2012, par FranceTransactions.com (avec AFP)

Le CAC 40 finit en baisse au lendemain de la victoire de la droite en Grèce :

L’indice vedette CAC 40 a reculé à la clôture de 0,69% à 3.066,19 points dansun volume d’échanges peu fourni de 3,283 milliards d’euros.

"La séance a été extrêmement mouvementée. Les investisseurs ont été rassurés, à l’ouverture, par l’issue des élections en Grèce, mais la tendance s’est retournée à mesure que les taux d’emprunt de l’Espagne et de l’Italie s’envolaient sur le marché de la dette", résume Aymeric Diday, analyste chez Pictet.

La droite a remporté de justesse les législatives grecques, devant la gauche radicale anti-austérité, et des tractations se sont engagées à Athènes pour former une coalition. Le gouvernement à venir devra convaincre ses créanciers internationaux de poursuivre le versement de l’aide, conditionnée à l’application de mesures d’austérité.

Les analystes de BNP Paribas s’attendent "à une certaine flexibilité des partenaires européens qui devrait se traduire non pas par unassouplissement des mesures de rigueur, mais par un allongement des délais pour atteindre les objectifs budgétaires demandés à Athènes".

L’envol des rendements espagnols à 10 ans, au-dessus des 7% pour la première fois depuis la création de la zone euro, a très vite plombé le moral des opérateurs.

D’autant que la situation du secteur bancaire du pays n’en finit pas d’inquiéter. Le taux de créances douteuses des banques ibériques, indice de leur vulnérabilité, a encore progressé en avril, atteignant un nouveau record depuis 1994, pour atteindre 8,72% de l’encours.

Les valeurs bancaires ont lourdement pesé sur la tendance, signe de la persistance des craintes sur l’avenir de la zone euro. BNP Paribas, lanterne rouge de la cote, a lâché 4,43% à 28,17 euros, Société Générale 4,30% à 17,01 euros et Crédit Agricole 3,38% à 3,17 euros.

Carrefour a reculé de 3,17% à14,03 euros. Le nouveau patron du distributeur, Georges Plassat, a demandé aux actionnaires, réunis en assemblée générale, trois ans pour redresser le groupe.

A l’inverse, STMicroelectronics (+2,95% à 4,26 euros) et EADS (+2,88% à 26,78 euros) ont enregistré les deux plus fortes progressions du CAC 40, galvanisés par la baisse de l’euro face au dollar.

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