Bourse : Le CAC 40 dévisse de plus de 2%, la peur au ventre

La Bourse de Paris a terminé sur une forte baisse lundi (-2,24%), dans un marché en proie aux doutes sur l’avenir de la zone euro avant un sommet européen dont l’issue est très incertaine, de l’avis de nombreux intervenants.

lundi 25 juin 2012, par FranceTransactions.com (avec AFP)

La Bourse de Paris perd 2,24%, inquiète de l’issue du Sommet européen :

A la clôture, l’indice CAC 40 a abandonné 69,26 points à 3.021,64 points, dans un volume d’échanges modeste de 2,67 milliards d’euros, témoignant de la prudence des opérateurs avant la rencontre européenne du 28 et 29 juin.

Le marché parisien a évolué dans le rouge tout au long de la séance, mais a connu un décrochage à mi-journée anticipant une ouverture en baisse à Wall Street. De fait, la Bourse de New York rattrapé par les préoccupations de la zone euro perdait plus de 1% vers 15H30 GMT.

Les investisseurs ont fait peu cas d’une bonne publication dans l’immobilier américain. Les ventes de maisons neuves ont bondi de 7,6% en mai, une performance meilleure que prévu.

"Les volumes restent faibles sur le marché, faute de catalyseur. Les investisseurs se demandent si des annonces importantes sont possibles lors du sommet européen", explique Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse.

Le marché attend du Sommet européen de jeudi et vendredi, des décisions susceptibles de traiter l’urgence de la crise en zone euro et des solutions de long terme pour renforcer l’édifice européen.

Mais ils sont, de manière générale, peu optimistes. Ainsi les économistes de CapitaleEconomics soulignent que cette rencontre est certes "décisive pour la survie de la zone euro" mais font remarquer que "l’opposition de l’Allemagne à aider davantage la zone euro sans certaines contraintes et celle de la France qui ne veut pas céder à Berlin, va créer très vraisemblablement une nouvelle déception".

La chancelière allemande Angela Merkel s’est déclarée inquiète des idées sur des mutualisations des dettes souveraines et a réaffirmé sa demande de davantage de contrôle des finances des Etats de la zone euro.

Pour Yves Marçais, vendeur d’actions chez Global Equities "Il y a encore beaucoup d’interrogations sur la zone euro". Les réformes institutionnelles et les perspectives de moyen terme ne suffisent pas. Il faudra que les dirigeants européens arrivent avec des solutions concrètes et efficaces", selon lui.

Les marchés ont peu réagi à la demande officielle d’aide faite par l’Espagne pour ses banques auprès de la zone euro.

Les banques, en première ligne dès que l’avenir de la zone euro est en jeu, ont été lourdement sanctionnées : BNP Paribas a perdu 5,51% à 27,78 euros, Crédit Agricole 4,66% à 3,19 euros et Société Générale5,90% à 16,74 euros, Michelin (-3,61% à 46,58 euros).

Les valeurs cycliques (sensibles à la conjoncture) et notamment celles du secteur automobiles ont été pénalisées avec Peugeot qui a perdu 5,81% à 7,24 euros et Renault qui a abandonné 4,54% à 30,10 euros, Michelin a lâché 3,61% à 46,57 euros.

Parmi les rares valeurs en hausse, on note EADS (+2,02% à 26,26 euros) dopé par les propos du nouveau patron d’Airbus Fabrice Brégier qui a confirmé le calendrier de livraison du nouvel A350.

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