Bourse : L’approche du sommet européen fait trembler les investisseurs
La Bourse de Paris était en timide hausse mardi matin, dans un marché très tendu à l’approche de plusieurs émissions obligataires en Espagne et en Italie et à deux jours d’un sommet européen crucial pour la zone euro.
mardi 26 juin 2012, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Le CAC 40 en timide hausse, grande prudenceà l’approche du sommet :
A 09H42 (07H42 GMT), le CAC 40 progressait de 0,37% à 3.032,90 points.
Les investisseurs restaient très prudents alors que la tension monte à l’approche de la réunion des dirigeants européens jeudi et vendredi.
"Il n’y a pas de message rassurant en provenance de l’Europe. A quelques jours du sommet, les différends font craindre un dangereux immobilisme",déplorent les stratégistes du Crédit-Mutuel CIC.
La situation se détériore en zone euro.
Les taux d’emprunt de l’Espagne s’envolent à nouveau depuis lundi sur le marché obligataire, à des niveaux jugés insoutenables sur la durée.
Les opérateurs s’inquiètentde l’état de santé des banques ibériques, asphyxiées par des crédits immobiliers risqués.
Madrid, qui a officiellement formulé sa demande d’aide à l’Europe lundi, "ne l’a toujours pas chiffrée, alimentant encore l’incertitude qui entoure ce dossier", souligne le Crédit Mutuel CIC.
Moody’s a abaissé de un à quatre crans la note de long terme de la dette de 28 banques espagnoles et de deux émetteurs de crédits. Seize établissements pourraient encore être abaissés à court ou moyen terme.
Dans ce contexte tendu, Rome va tenter de lever entre 2,5 et 4milliards d’euros à moyen et long terme et Madrid deux et trois milliards à trois et six mois.
De son côté, la Grèce se retrouve à nouveau dans la confusion. Son premier ministre, Antonis Samaras, est quasi hors d’état de gouverner et le ministre des Finances a renoncé à ses fonctions, tous deux pour raisons de santé.
Enfin, Chypre a demandé officiellement l’aide financière de la zone euro, devenant le cinquième pays de l’Union européenne à faire appel à une assistance financière de ses partenaires.
Le secteur bancaire, qui a fortement reculé lundi, souffrait des incertitudes en zone euro. Crédit Agricole baissait de 0,91% à 3,16 euros, Société Générale de 0,81% à 16,61 euros et BNP Paribas de 0,23% à 27,72 euros.