Les ministres des finances de l’Eurogroupe sont parvenus à un accord sur l’Espagne hier qui sera finalisé le 20 juillet et devrait permettre le déblocage de 30 milliards d’euros à la fin du mois pour sauver le système bancaire. Détails...
mardi 10 juillet 2012, par Jérémie G.
Eurogroupe : 30 milliards d’euros pour l’Espagne fin juillet
Hier soir, les ministres des finances de la zone euro se sont réunis pour discuter des dossiers les plus urgents que sont notamment l’Espagne et Chypre.
Si l’ensemble des observateurs s’attendaient à une réunion de façade où la seule véritable décision serait le prolongement ou non du mandat de Jean-Claude Juncker, la réunion aura finalement aboutit à un accord qui va soulager toute l’Espagne.
Après neufs heures de négociations, les ministres sont finalement parvenus à mettre sur pied un plan d’aide à l’Espagne qui devrait aboutir à un versement de 30 milliards d’euros à Madrid dès la fin du mois de juillet.
En outre, ils ont aussi réglé la question de la présidence de l’Eurogroupe en reconduisant à son poste le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker.
100 milliards d’euros sur 12 ans et demi
Un sérieux pas a donc été franchi hier pour sauver l’Espagne de la crainte des marchés. La prochaine étape est donc de " formaliser l’accord dans la seconde partie du mois, ce qui permettra un versement de 30 milliards d’euros d’ici la fin du mois ", a indiqué M. Juncker.
C’est le 20 juillet lors de la prochaine réunion de l’Eurogroupe que sera rédigé le mémorandum qui a été négocié hier et devrait aboutir à un prêt dont la maturité sera en moyenne de "12 ans et demi mais pourra aller jusqu’à 15 ans", a précisé le président de l’Eurogroupe.
Une somme globale de 100 milliards d’euros est pour le moment annoncé avec un premier versement de l’ordre de 30 milliards. Au niveau des conditions de sauvetage des banques espagnoles une des priorité sera : "une régulation forte concernant la limitation des salaires des dirigeants" des banques, a indiqué Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des Finances.
Un an de sursis...
D’autre part, l’Eurogroupe a donné son feu vert à l’Espagne pour allonger d’un an son objectif de retour au 3 % de déficit, repoussant ainsi la date limite à 2014. En contrepartie, le gouvernement de Mariano Rajoy, Premier Ministre espagnol, devra présenter un plan de route pour 2013 et 2014 d’ici à la fin du mois. Les objectifs à tenir pour Madrid seront désormais de 6,3 % cette année, 4,5 % en 2013 et 2,8 % en 2014.
Concernant la Grèce et Chypre, les négociations ont été repoussé à septembre lorsque la situation de l’Espagne sera stabilisée. A ce moment-là, une nouvelle proposition pour l’Irlande, de soutien à son secteur bancaire pourrais aussi voir le jour.